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Alors parfois, il te prend un de ces jours sans envie.
.
Tu regardes les gouttes tomber sur le sol endormi
Tu regrettes seulement le charivari des bagnoles
Le bruit des conversations
Tu te voudrais seul avec l’air, l’eau
Et la terre
.
Si souvent le matin t’accompagne de ce vide
Bien sûr tu ouvres tes paupières
Tu regardes le jour venir à pas feutrés
Tu détricotes les songes de la nuit
Que tu déclines en vains mots
Que tes doigts alignent
Machinaux et maussades
.
Tes pensées s’égrènent en gouttes de rosées
Ton cœur soupire auprès des corolles à peine écloses
Tu aimerais
Tu aimerais que le temps te soit laissé
Plutôt que de courir encore
En cette chienne de vie
Qui t’invite à te perdre
En cherchant toujours à la gagner
.
Tu es las de cette fuite en avant
Rêves chaque heure de rester là
Un brin d’herbe entre les dent
A regarder passer chaque instant
Sans autre intention qu’être heureux
.
Privilège sans doute
Réservé à ceux bordés d’heureuses fortunes
*
Point d’égalité en ce monde avide
.
Manosque, 31 mai 2011
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