I. Les lettres de son Moulin
J'avais souhaité lire les mémoire de
II. Brumes
Mais en lisant les mémoires de Cordier je m'étonne de cette narration au jour le jour, riche de détails, de noms et d'anecdotes ; moi dont la mémoire est d'une telle imprécision. Cordier a conservé un journal régulièrement tenu à jour, ça aide. L'intérêt de la narration de Cordier tient aussi à cela, ne jamais se fier à sa seule mémoire et se défier des anachronismes de l'interprétation a-posteriori des événements. J'ai de temps en temps, moi aussi, noirci des pages de cahiers intimes mais les épisodes consignés s'attachent plus aux hasards des rencontres amoureuses qu'aux faits et actions dont l'importance, indiscernable sur l'instant qui les voit naître, se révèle bien plus tard. Au reste, évoquant parfois la geste des premières années du mouvement homosexuel avec quelques anciens j'ai pu constater à quel point les témoignages sont douteux et nos souvenirs jamais raccords sans le secours des traces écrites. J'ai pu constater aussi que la plupart des textes, tracts et notes ne comportent pas de date les rendant eunuques de l'histoire. Depuis, je m'efforce de tout dater.
III. Lapsus
Amusant lapsus au Journal de Radio-Canada informant nos cousins nord-américains de la condamnation à six mois de prison avec sursis de l'homme qui a "secoué" Sarkozy en visite à Brax : « la Couronne avait requis 9 mois de prison ». Le tapis rouge du mariage princier sur la Côte d'Azur a sans doute masqué le parquet.
IV. In Solferino veritas
A peine Martine Aubry avait-elle candidaté à la candidature que les rumeurs sur son penchant alcoolique commençaient à circuler sur la toile comme travers dirimant pour la magistrature suprême. J'aime bien le débat d'idées mais avec des glaçons.
V. Propos syndical
Les 35H encore. Je m'amuse à lire l'interview de Novelli affirmant que l'UMP "abolirait" les 35H une fois Sarkozy réélu. Offensive qui vise Aubry plus que l'aménagement réel du temps de travail. Quantité d'études ont déjà été écrites sur les bienfaits ou méfaits de la réduction du temps de travail, mais là n'est plus le propos car ce qui est amusant c'est que tout cela n'est que rodomontades pour épater la galerie. Si l'on professe que les 35H ont coûté en productivité alors on ne peut que souhaiter voir la durée légale augmenter sans compensation salariale, mais si pour éviter d'avoir la tête enfichée au bout d'une pique on propose de rémunérer la hausse de la durée légale on a du mal à boucler l'équation. Comme en plus cela suppose de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires accordée aux employeurs dans le cadre du "détricotage", tout ceci n'est qu'une vaste blague.