L'enquête épidémiologique se concentre aujourd'hui sur l'identification de la source des aliments, l'enquête de traçage, la sensibilisation des praticiens cliniques et les conseils en santé publique. L'évaluation des risques met en exergue les liens entre les foyers épidémiques français et allemand, ce qui renforce l'hypothèse des germes, et plus particulièrement celle du fenugrec. La souche rare d'E. Coli O104:H4 a été confirmée dans les deux foyers épidémiques.
L'évaluation conclut que les graines de fenugrec étant souvent vendues dans des mélanges de graines, qu'une contamination croisée au cours du ré-emballage ne peut être exclue.
Les 2 agences n'excluent pas l'apparition de nouveaux cas et annoncent un renforcement de la surveillance. On peut “s'attendre à de nouveaux cas ou de nouveaux foyers d'infections à E. coli O104: H4 dans l'UE ou au-delà'. Pour cette raison, les agences recommandent une sensibilisation accrue des praticiens à travers l'Europe à la détection et à la déclaration des nouveaux cas de SHU et des infections à STEC qui peuvent être le signal de nouveaux foyers. Le renforcement des capacités des laboratoires de référence pour confirmer ce sérotype rapide est crucial, rappelle l'Efsa aux Etats européens.
Tout comme la communication au grand public: Des enquêtes épidémiologiques, microbiologiques et de traçage sont actuellement en cours pour confirmer l'origine de la contamination responsable de ces épidémies. Tant que l'enquête n'est pas finalisée, l'EFSA recommande aux consommateurs de ne pas cultiver de germes pour leur propre consommation, de ne pas manger de fèves germées ou d'autres graines germées sauf après cuisson.
Source: EFSA EFSA/ECDC joint rapid risk assessment: Cluster of haemolytic uremic syndrome (HUS) in Bordeaux, France, 29 June 2011 (updated from 24 June)-(Visuel Fotolia)
Accéder aux dernières actualités sur l'E. coli
Lire aussi: E. COLI O104:H4 : Un nouveau traitement, Soliris® adopté pour le traitement du SHU -