C'est vraiment curieux, ce zèle à géométrie variable des autorités policières et judiciaires en matière de crime contre l'environnement : d'un côté tu as des procédures feignasses, interminables et complaisantes quand une marée noire ou une pollution toxique surviennent, de l'autre, tu as une mobilisation exceptionnelle, juge d'instruction, équipe anti-terroriste, perquisitions, gardes à vue et tout le tremblement dès qu'un vison ou un animal de laboratoire ont été délivrés de l'enfer.
Et je te passe le pire...C'est à dire la fabrication de preuves à charge, la détention arbitraire, comme en Autriche récemment.
Cela recommence et c'est en Espagne que ça se passe.
Voici le billet de Luce Lapin qui résume très bien l'affaire. Tu peux le lire en V.O sur le site de Charlie-Hebdo, c'est même vachement recommandé : http://www.charliehebdo.fr/infospuce.html
"Le 22 juin au matin, 12 militants espagnols pour les droits des animaux ont été arrêtés par la garde civile, lors de perquisitions ordonnées par le juge d’instruction de Saint-Jacques de Compostelle.
Les arrestations et les perquisitions des domiciles des militants des organisations Igualdad Animal et Equanimal ont eu lieu dans les provinces de Madrid, des Asturies, de Cantabrie et en Galice. Les militants ont été déférés devant le tribunal de Saint-Jacques de Compostelle, sous les accusations de crime contre l’environnement, de désordre public et d’association illicite.
Il semble que l’enquête qui a mené à ces arrestations concerne la libération, en 2007, de 20000 visons élevés pour la fourrure. L’enquête n’a pas abouti. Aujourd’hui la police impute cette action aux membres de deux associations qui ont publiquement dénoncé l’industrie de l’élevage de visons, qui emprisonne, maltraite et tue 300 000 de ces animaux, chaque année. Igualdad Animal et Equanimal déclarent ne pas être impliquées dans ces libérations d’animaux.
Ces associations mènent des activités pacifiques de sensibilisation aux droits des animaux, et de promotion d’une alimentation végétale."