A l'approche des vacances, l'Institut national de prévention et d'éducation sur la santé (INPES) répond aux dernières données de l'Institut de veille sanitaire par cette nouvelle campagne d'incitation au dépistage des infections sexuellement transmissibles destinée aux groupes ayant “une sexualité active” définis comme principalement les jeunes de 15-30 ans. Et les plus âgés? Se demandera-t-on. Et les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes qui apparaissent comme le groupe le plus touché par la plupart des IST?
Car l'Institut de veille sanitaire, dans son dernier bulletin, décrit une évolution plutôt à la hausse des infections sexuellement transmissibles en France, avec un groupe toujours particulièrement à risque, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Siphilis en légère diminution mais “sous vigilance”, recrudescence de la lymphogranulomatose vénérienne, progression importante des infections à gonocoques, infections au VHB avec plus de la moitié des personnes porteuses ignorant leur séropositivité.
Pourquoi le dépistage est primordial? Parce qu'un certain nombre de ces infections ne provoquent pas de symptômes (signes visibles), comme le VHB, et on peut en être atteint sans se sentir malade. Les IST peuvent se développer en l'absence de tout symptôme ou en l'absence de symptômes clairement identifiables. Ce caractère peu ou asymptomatique favorise leur transmission à l'insu des personnes porteuses. C'est pourquoi, compte tenu de leurs conséquences en l'absence de traitements, l'Inpes rappellent que le dépistage doit être un réflexe, en incitant les personnes de 15 à 30 ans ayant une sexualité active à se faire tester.
Comment se faire tester? On peut solliciter un test auprès de son médecin traitant, se rendre dans un centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ou dans un centre d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST). L'objectif reste d'éviter les transmissions, de traiter le plus tôt possible et d'éviter ainsi les complications.
Une nouvelle campagne web a donc été lancée sur des sites de réseaux sociaux ciblés sur les jeunes, comme Facebook, la blogosphère et des sites de partage de vidéos.
Sources: INPES, www.infos-ist.fr