Petit rituel cinématographique pré-estival, tous les 2 ans, Michael Bay refait joujou avec les Autobots et les Decepticons. Cette année n’échappe pas à la règle… Verdict …
Rappelons un peu l’histoire : La course à la conquête spatiale des années 60 avait un autre but que celui connu de tous : découvrir l’épave de ce qui s’était crashé sur la face cachée de la Lune. Lorsque Armstrong et Aldrin posèrent le pied sur la Lune, ils y découvrirent un vaisseau qui se révéla contenir quelque chose qui mettra le monde en péril bien des années après, car convoité par les Decepticons.
Transformers n’est pas réputé pour ses scénarios élaborés, ou subtils, mais on peut reconnaitre de se servir d’un élément de notre passé pour y batir l’intrigue, n’est pas en soit, une mauvaise idée. C’est ainsi que les 20-30 premières minutes sont intéressantes. Malheureusement, les vieux démons resurgissent par la suite, et s’en suit un imbroglio de sous intrigues inintéressantes (le devenir professionnel de Sam…), et de longueurs interminables. Ajoutez à cela des rebondissements foireux et vous obtiendrez le cru 2011 de Transformers. Dommage, ça partait bien. Trop de dialogues ne visant qu’a perdre le spectateur est franchement le point faible de ce genre de film.
Shia Labeouf reprend son rôle de Sam Witwicky, et Megan Fox a laissé son rôle de potiche pour une autre potiche (blonde cette fois ci) : Rosie Huntington-Whiteley qui ne sert que de faire-valoir et ainsi assurer les plans « jambes-décolletés » de Bay. Le reste du cast est la même team que les deux opus précédents : les militaires qui font la guerre, John Turturro qui cabotine (un peu moins quand même)… Et le grand acteur qui veut payer ses impots : John Malkovich. Pourquoi ? Pourquoi ?? Son rôle n’a aucun intérêt, il cabotine comme c’est pas permis dans des scènes censé être amusantes, et surtout, il sert à rien ! on notera donc un niveau de jeu pas folichon. Patrick Dempsey vient faire un petit tour dans un superproduction, histoire de voir comment c’est, mais bon… il fait le boulot proprement sans non plus en faire des caisses, ce qui n’est pas un luxe.
Parlons un peu de la réalisation : Bay a le mérite d’avoir compris qu’on ne comprenait pas grand chose en faisant un montage trop « cut » surtout dans les scènes d’actions avec les robots. Ici le montage est plus aéré et fluide et on savoure bien plus les scènes d’actions. Celles-ci sont très efficaces, et on est toujours surpris des prouesses d’ILM en ce qui concerne le réalisme des Transformers. Chapeau aux artistes ! La musique de Steve Jablowski est toujours aussi bonne bien que moins présente. Mais bonjour les Tics monsieur Bay : couché de soleil derrière les militaires qui marchent au ralenti, patriotisme à en vomir, pathos…
Alors que penser de ce Transformers ? Et bien que c’est trop ! Trop long, trop pas-drôle, trop mal joué. Les seuls personnages que j’ai apprécié, ce sont les robots, qui malgré leur « virtualité » sont bien plus attachants que les humains. Ils portent le film à eux seuls… c’est déjà ça, mais ça n’empêche pas l’ennui malheureusement. Décidément, seul le premier épisode aura été de qualité, avec de l’humour comme il faut, de la surprise, et surtout un spectacle décomplexé… les suites sont vraiment too-much.
VOUS AIMEREZ SI :
- Vous avez aimé le numéro 2.
- Vous aimez les explosions, les filtres « couché de soleil », l’armée des Etats Unis d’Amérique.
- Les blondes potiches
VOUS N’AIMEREZ PAS SI :
- Vous êtes mort d’ennui devant le 2
- Vous en avez marre de voir des acteurs cabotiner
- Vous avez plus de 15 ans.