En ouverture de la Copa America, la Bolivie a crée la sensation en tenant en échec l’Argentine sur sa pelouse de La Plata (1-1). Dépourvue de toute idée collective, l’Albiceleste s’en tire miraculeusement en fin de match grâce à son joker Agüero. Messi s’est montré à la hauteur, alors que Tevez a profondément déçu.
Mercredi en conférence de presse, Sergio Batista avait beaucoup ri. Un confrère bolivien lui demandait alors si un nul serait un bon résultat pour son équipe après la déroute subie face au même adversaire lors de leur dernière confrontation (6-1 pour la Bolivie en 2009).
Deux jours après, le sélectionneur argentin a perdu le sourire. Logiquement menée au score par la Bolivie, son équipe n’a dû son salut qu’à un coup de patte de Sergio Aguero (75ème), tout juste entré en jeu. Et encore, il ne s’agissait que d’arracher le match à nul à domicile face au traditionnel cancre du football sud-américain.
« En prenant ce but de merde (sic), nous n’avions que ce que nous méritions, car nous n’avons pas du tout développé un bon football », déclarait Léo Messi après la rencontre.
Sur de leur fait, les medias locaux avaient plutôt éclipsé toute la semaine la confrontation face aux Boliviens, pour faire monter la sauce sur le match dans le match entre Messi et Tevez. Qui du fils adoptif catalan ou du gamin de Boca allait devenir la véritable star du peuple argentin ?
A l’applaudimètre d’avant-match, pas de doute : de Jujuy à Bariloche en passant par La Plata, l’Apache est bien l’idole de tout un peuple. Mais si les spectateurs, comme il convenait de les appeler hier soir, étaient venu voir Tevez ou Messi, ils ont surtout pu admirer Marcelo Martins. Réserviste au Chaktior Donetsk, l’Ibrahimovic bolivien a gâché la soirée de Gabriel Milito, hors de forme après une saison tronquée à Barcelone.
C’est sur un corner arraché par le géant de La Paz que Rojas ouvre la marque de la tête (48ème).
« Notre performance du jour est idéale pour nous lancer dans la compétition, confiait le buteur bolivien. Maintenant, la qualification, c est une autre histoire. Il reste beaucoup de chemin ».
Accrochée sur sa pelouse par la Bolivie (1-1), l’Argentine n’est décidément pas à l’aise lorsqu’il s’agit pour elle d’ouvrir une grande compétition.
Au premier jour du Mondial italien de 90, Maradona et ses partenaires, alors champions du monde en titre avait été punis par les Indomptables Camerounais (1-0) avant de se reprendre. Pour que l’histoire se répète, l’Albiceleste n’a pas d’autre alternative que de vaincre la Colombie mercredi (1h45, heure française) à Santa Fé.
Argentine : Romero – Zanetti, Burdisso, G. Milito, Rojo - Banega, Mascherano (cap.), Cambiasso (Di Maria, 46ème) – Lavezzi (Agüero, 70ème), Messi, Tevez. Entr : Batista.
Bolivie : Arias – Alvarez, Gutierrez, Rivero, Raldes – Robles, J. Vaca (Chavez, 63ème), Flores, Campos (Arce, 79ème) – Rojas (Cardozo, 89ème), Martins. Entr : Quinteros (ARG).
Buts : Rojas (48ème) pour la Bolivie, Agüero (75ème) pour l’Argentine.