Comme une chape de plomb ...
Une chape de plomb sous un soleil ardent
Une touffeur sans nom, un souffle de volcan
La terre se craquelle, la flore se dessèche
Le derme va se fripant, les mains deviennent rêches.
La mer en vaguelettes s’alanguit sur le sable
Sa robe sur la roche, se déchire infroissable.
Le ciel n’a plus de bleu, il est chauffé à blanc
L’horizon disparait masqué par l’air tremblant.
Le silence s’installe, plus une feuille bouge
Le soleil se couchant habille tout de rouge.
L’air silencieux, épais, assèche les poumons
La soif dévore tout au tout sommet des monts.
Tes yeux sont ma lumière, ton regard mon bonheur
Les flammes de l’enfer ne sont point mon malheur
La douceur de tes yeux fait la vie plus câline
La fraicheur de ta bouche a des goûts de praline.
Tu viens de revenir après un long détour
Où je restai sans vie offert à des vautours
Ceux de la solitude, de l’espoir insensé
De toi mon obsession, mes uniques pensées.
Le soleil peut darder pour faire fondre les routes
Nous trouverons ensemble et cela sans un doute
La fraicheur la tendresse l’émoi de chaque instant
Pour vivre intensément chaque jour du printemps
Dans cette maison jaune avec des volets bleus
Qui nous attend toujours bâtie au bord d’un creux.