L’Ombre et la Lumière
Assis sous un saule pleureur, il griffonnait ses peines, de temps en temps ses joies.
A l'ombre de cet arbre majestueux, il ne fût point malheureux, me semble-t-il !
Vivant les saisons du printemps, de l'été, comme celle de l'automne à la fois.
Courbant le dos sur son calepin, dessinant en écriture, son destin incertain.
Un enfant qui joue, non loin de lui, un chien égaré, une colombe qui s'envole,
Au-dessus des nuages, sans entrevoir sa présence. Comme si de ce décor,
Il eut été absent. Ignorant volontaire de ce déni, il en peinturait leurs charmes.
L'incitant à de nombreux voyages fantaisistes, épisodiquement cocasses.
A brûle-pourpoint de ses belles saisons, l'hiver fit son apparition, sournoisement.
Ôtant à son arbre, une à une, ses feuilles qui l'abritaient à l'insu de la lumière.
Adossé au tronc, les mains posées sur le sol, il pleur tant-il se meurt.
Le soleil pourtant timide en cette saison, traversa les branches démunies.
Enveloppant Son corps et son âme, d'une douce et blanche lueur.
Car de son trépas, le poète renaîtra
De l'ombre à la lumière
Solfege34
Juin 2011
A tous mes amis poètes