Les accusations de crimes sexuels à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn sont sur le point de s’effondrer, affirme le New York Times. Citant deux enquêteurs non identifiés, le quotidien américain écrit que le bureau du procureur ne croit plus guère en la version de Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne de l’hôtel Sofitel, âgée de 32 ans. Celle-ci aurait menti à plusieurs reprises depuis son agression présumée le 14 mai.
« Les enquêteurs ont découvert des failles importantes dans la crédibilité de la femme de chambre », écrit le journal. « C’est un bazar, un bazar des deux côtés », ajoute l’un deux. Selon le quotidien, les procureurs ont fourni des précisions sur leurs découvertes, jeudi.
Ils ont, selon l’un des responsables, évoqué de possibles liens de Mme Diallo avec des activités criminelles, dont celles de trafic de drogue et de blanchiment d’argent. La plaignante aurait également évoqué le profit qu’il y aurait à maintenir ses accusations contre DSK, selon une conversation téléphonique enregistrée.
POSSIBLE ABANDON DES ACCUSATIONS
Dans une lettre datée du 25 mai, les avocats de M. Strauss-Kahn avaient déclaré avoir découvert des éléments qui
« entameraient gravement la crédibilité » de la femme de chambre. « De fait, M. Strauss-Kahn pourrait voir son assignation à résidence levée, signe qu’il est probable
que les accusations criminelles graves portées contre lui ne seront pas maintenues », ajoute le New York Times.
Toujours selon le New York Times, plusieurs individus ont fait des dépots en liquide – d’un montant total d’environ 100 000 dollars – sur le compte en banque de Mme Diallo ces deux dernières années.
Lors d’une audience surprise qui doit se tenir vendredi devant le tribunal pénal de Manhattan, le bureau du procureur va probablement dire qu’il « a des problèmes » avec le dossier. Les procureurs ont rencontré, jeudi, les avocats de M. Strauss-Kahn et les parties discutent de l’opportunité d’abandonner les accusations.
Le Monde
Merci à Section du Parti socialiste de l'île de ré