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La Chine menace la croissance brésilienne

Publié le 01 juillet 2011 par Rene Lanouille
Le boom économique du Brésil fait aussi des victimes puisque le Brésil est un pays en voie de dé-industrialisation. La Chine menace la croissance brésilienne Si la valeur du Real face au dollar a augmenté de 40% l’an dernier, cela a cependant des conséquences sur l’économie brésilienne : la puissance du real a rendu les importations des produits venus d’Asie très bons marchés mais, à contrario, a poussé de nombreuses entreprises industrielles locales, à faire faillite.

Selon l’association des importateurs de produits textiles, la montée des produits chinois a eu pour conséquence que 80% des costumes du carnaval de Rio sont venus de Chine cette année. Patron d’une société de prêt-à-porter à Sao Paulo, Leonardo Hallal s’est bien rendu compte de cette montée en puissance des vêtements « made in China » depuis qu’il a crée son entreprise en 1996 : « quand j’ai débuté, je n’importais rien de Chine. Maintenant, 60% du matériel que j’importe provient d’entreprises chinoises. »

Avec un real aussi élevé, il peut importer des machines peu onéreuses pour concevoir ses vêtements. Aujourd’hui, Mr Hallal passe plus de temps à visiter ses fournisseurs en Chine que de se déplacer pour voir d’hypothétiques entreprises brésiliennes. Les effets bénéfiques d’un real aussi haut sont donc manifestes, mais beaucoup s’inquiètent au Brésil qu’un real fort risque de mener le pays à la dé-industrialisation.

Pour le moment, la croissance continue au Brésil. Elle était de 7% l’an dernier et, malgré un ralentissement général dans le reste du globe, le Brésil devrait atteindre cette année les 4% de croissance. Outre cette inquiétude touchant le secteur industriel, le Brésil est également très inquiet de la faible avancée des infrastructures pour la prochaine Coupe du Monde 2014 alors que les JO de Rio auront lieu 2 ans plus tard. Le risque de la honte internationale est dans tous les esprits.

Malgré cela, certains restent optimistes, comme le milliardaire brésilien, Eike Batista, dont les bureaux donnent sur le pain de sucre à Rio : « nous avons notre propre pétrole, nous avons nos propres ressources naturelles. Je pense que le Brésil est en train de vivre un cycle qui est semblable à celui vécu par les américains dans les années 60. »



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