L’Agence Nationale de Sécurité Alimentaire (Anses) a publié les résultats de la plus large étude jamais réalisée sur l’exposition de la population en France aux substances chimiques. Cette photographie des apports nutritionnels permet d’évaluer les risques à long terme de ces expositions.
- Les premiers résultats
D’une façon générale, l’Etude de l’Alimentation Totale Française 2 (EAT2) confirme le bon niveau de maîtrise des risques sanitaires associés à la présence potentielle de contaminants chimiques dans les aliments en France, sur la base des seuils réglementaires et valeurs toxicologiques de référence disponibles.
Cependant, cette étude pointe également, pour certains groupes de populations, des risques de dépassement des seuils toxicologiques pour certaines substances telles que le plomb, le cadmium, l’arsenic inorganique ou encore l’acrylamide, nécessitant des efforts de réduction des expositions. Ces risques étant souvent associés à des situations de forte consommation d’un aliment ou groupe d’aliments donné, l’Anses rappelle l’importance d’une alimentation diversifiée et équilibrée en variant les aliments et la quantité consommée.
Enfin, l’étude met en évidence la nécessité de développer les connaissances scientifiques aussi bien d’ordre toxicologique qu’analytique pour un ensemble de substances non réglementées à ce jour, mais présentes dans l’alimentation, et pour lesquels il n’est pas possible de conclure à ce jour en matière d’évaluation des risques.
- Les suites à donner à cette étude
Un certain nombre de substances recherchées dans EAT 2 n’ont pu être évaluées, l’état des connaissances scientifiques ne permettant pas aujourd’hui de conclure formellement en termes d’évaluation de risque : des travaux complémentaires seront nécessaires pour améliorer les méthodes d’analyse et définir des seuils toxicologiques de référence.
Pour poursuivre l’exploitation des données rassemblées dans le cadre cette étude, des croisements seront réalisées avec les données de biosurveillance disponibles dans le cadre de l’étude étude nationale nutrition santé (ENNS) réalisée récemment par l’InVS pour mieux caractériser les niveaux réels d’exposition et pour affiner l’évaluation des risques sanitaires. Il conviendra par ailleurs, de réexaminer les conclusions de cette étude à la lumière de la réévaluation des Valeurs toxicologiques de Référence (VTR) de certaines substances étudiées en prenant en compte, le cas échéant, les effets de perturbation endocrinienne. Par ailleurs, il apparait nécessaire de réaliser des études spécifiques pour estimer les niveaux d’expositions de certains groupes de population sensibles, tels que les jeunes enfants ou les femmes enceintes. Dans ce cadre, une étude EAT infantile a été engagée par l’Agence en 2010 concernant l’alimentation des enfants de moins de 3 ans.
- Méthode mise en œuvre dans le cadre de cette étude
Basée sur un référentiel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette étude, dite de l’alimentation totale (EAT), initiée en 2006 s’est basée sur la recherche de 445 substances chimiques (pesticides, métaux lourds, contaminants issus des activités humaines, phyto-estrogènes, additifs,…) dont 12 minéraux, dans des échantillons constitués à partir de 20.000 aliments appartenant à 212 familles de produits différents. Près de 250 000 résultats d’analyses ont ainsi été rassemblés, permettant, en les croisant avec les données sur les habitudes alimentaires issues de l’étude INCA2 de l’Agence, d’estimer l’exposition alimentaire globale des consommateurs à ces différentes substances, et de les comparer, lorsqu’ils existent, à des seuils toxicologiques disponibles considérés comme sans danger pour la santé.
- Avis de Sequovia
C’est un travail titanesque qu’a réalisé l’Anses; cette photographie de notre alimentation permet de rappeler l’importance d’équilibrer et de diversifier son alimentation pour diminuer son exposition à certains risques. Certains produits alimentaires nous exposent plus que d’autres à ces risques comme les poissons gras qui sont contaminés par la dioxine.
Il est important de noter que des solutions existent pour améliorer les repas en entreprise en diversifiant les menus par exemple. Pour cela, des diététiciens vous assisteront et pourront mettre en place différentes activités.
Selon l’Organisation Internationale du Travail, une alimentation adéquate peut permettre d’accroître de 20% la productivité au travail.
Pour en savoir plus:
Rapport relatifs à l’Etude de l’alimentation totale française 2 :
- Tome 1
- Tome 2