La tentation de la ville dense ou de la ville intense en France est bien éloignée de la vision des choses en Australie.
- Vue aérienne de Sydney
Les autorités de Sydney encouragent financièrement les habitants à quitter la ville pour aller peupler les zones rurales de l’agglomération. Les postulants se voient offrir la somme de 7 000 $ australiens (soit environ 5 200 €) pour déménager en périphérie.
L’explication de cette initiative est qu’un cinquième de la population australienne vit à Sydney et que l’exode qu’ont connu les espaces ruraux durant les dix dernières années a été massif. Aujourd’hui, la ville compte plus de 4,5 millions d’habitants et les statistiques planchent sur une croissance de 40% de la population sur les 30 prochaines années, cette augmentation est due pour 64% à la migration.
Trop peu d’habitations ont été construites pour accueillir le flot de nouveaux arrivants et il faut dynamiser ces espaces ruraux qui ont souffert économiquement et socialement à cause de la sécheresse lors de la dernière décennie.
Pour bénéficier de cette aide il faut réunir plusieurs conditions : la vente et l’achat de biens immobiliers doivent se faire dans le pays et le bien acheté ne doit pas excéder les 600 000 $.
Le débat agite la classe politique car certains ne voient pas cette exode urbain d’un bon œil. Leur argument principal est que les infrastructures de transport ne sont pas en adéquation avec cette incitation à investir dans les territoires ruraux de la couronne de Sydney. Des études soulignent également que le montant de l’aide financière couvre à peine les coûts de déménagements.
Pour inciter les habitants à partir, le gouvernement a poussé de nombreux médecins à s’installer dans les zones rurales, moyennant finances (jusqu’à 120 000 $).
La mise en avant d’un cadre de vie calme dans une propriété plus grande pour un coût moins élevé que dans Sydney intra-muros est faite pour encourager les postulants.