Le samedi 2 juillet, à 13h05, sera donné le coup d'envoi du 98 ème Tour de France depuis la Vendée (Passage du Gois-Mont des Alouettes : 191,5 km). Une grande boucle de 3471 kilomètres qui fait la part belle à la montagne et donc aux grimpeurs, avec notamment une arrivée au col du Galibier perché à 2645 m d'altitude !
Pas de prologue, pas de pavés comme en 2010, mais une première étape en ligne pour le départ du 98ème Tour de France (2 au 24 juillet), au cœur de la Vendée. Une mise en route qu’on a déjà connue, notamment lors de la reprise en 1947 (Fredi Kubler, vainqueur de l’étape Paris-Lille et premier maillot jaune), mais frustrante pour certains, dont Fabian Cancellara, quatre fois lauréat ces dernières années (Liège 2004, Londres 2007, Monte Carlo 2009, Rotterdam 2010). Elle offre, en revanche, d’autres perspectives à ceux qui sauront en profiter dès samedi vers le Mont des Alouettes et l’on pense ici à Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) qui a marqué de son empreinte le printemps des Classiques.
Ainsi l’ont voulu les organisateurs qui renouent avec le contre-la-montre par équipes, le lendemain aux Essarts, sur 23 km, mais ne proposent qu’un seul chrono individuel, sur 41 km, à Grenoble, à deux journées de la fin. C’est là que le Britannique Bradley Wiggins a forgé son succès final dans le Critérium du Dauphiné, à mi-juin, en dominant Tony Martin, Cadel Evans, Alexandre Vinokourov et compagnie... Le tracé est le même, il est exigeant et servira à attribuer définitivement les places sur le podium final.
Pour couronner le tout, quatre grandes arrivées en altitude attendent les coureurs : à Luz-Ardiden (12ème étape , le jeudi 14 juillet, avec les cols de La Hourquette d’Ancizan et du Tourmalet au programme) et au Plateau de Beille dans les Pyrénées (14ème étape, le samedi 16 juillet, avec les ascensions du Portet d’Aspet, de la Core, de Latrape et d’Agnes) ainsi qu’au col du Galibier (emprunté pour la première fois en 1911) et à l’Alpe d’Huez, dans les Alpes (19ème étape, le vendredi 22 juillet). Le centenaire du légendaire Galibier (2645 m) est un événement en soi et la journée promet d’être digne de cet anniversaire avec au programme, au départ de Pinerolo (Italie), le franchissement du col d’Agnel et ses 2744 m. puis du fameux Isoard (2360 m) par la Casse déserte.
Apparemment, c'est un Tour très favorable aux grimpeurs, avec encore deux autres étapes de montagne (13ème, le vendredi 15 juillet, Pau-Lourdes via Aubisque et Soulor et 17ème Gap-Pinerolo via le Mont Genèvre et Sestrières, le mercredi 20 juillet), mais avec des opportunités tout de même pour les attaquants tout terrain (Chavanel, Voeckler, Vinokourov ?), en particulier sur les routes du Massif Central vers Super-Besse et Saint-Flour à partir de la deuxième semaine. Sans oublier que la course visitera la Bretagne profonde et la Normandie et qu’à proximité de la mer le risque de bordures est toujours réel, comme en plein Languedoc un jour de mistral ou de tramontane ! (15ème étape Limoux-Montpellier, le dimanche 17 juillet).
Par conséquent, le danger risque bien d’être permanent et d’entretenir jusqu’au bout un climat d’insécurité autour du maillot jaune et des principaux protagonistes, d’où l’importance de pouvoir compter sur des équipiers solides et dévoués.
Bertrand Duboux
Deux Galibier pour le prix d'un !
Gravi pour la première fois dans le Tour, en 1911, les organisateurs ont imaginé un parcours original pour fêter son centenaire : le peloton le franchira à deux reprises : le jeudi 21 juillet, y sera jugée l'arrivée de l'étape Pinerolo (Italie)-Galibier-Serre-Chevalier et le lendemain, au cours de l'étape Modane-Alpe-d'Huez, les coureurs l'attaqueront sur son autre versant, côté col du Télégraphe.