Écrit par La Nouvelle Expression
Vendredi, 01 Juillet 2011 09:48
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Après avoir gardé pendant un mois un silence assourdissant sur le délai de fin mai 2011 qu'il avait lui-même donné avec une assurance narquoise, le ministre de la fonction publique vient de donner un autre rendez-vous pour le 31 décembre. Un aveu d'échec pour le gouvernement.
Les quelque 305 000 jeunes diplômés camerounais qui se sont engagés dans l'opération de recrutement de 25 000 diplômés ordonné par le président de la République, doivent continuer de ronger leur frein. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative qui est chargé de l'exécution de
cette opération sur le terrain vient de donner « jusqu'au 31 décembre » au comité chargé du recrutement pour déposer ses listes. A l'allure où l'opération est menée depuis le début de l'enregistrement des dossiers en mars, la publication des listes définitives avant la fin de cette année relève d'un miracle, si l'on s'en tient aux précisions que les différents responsables impliqués dans ce dossier ont données dès le départ.A l'occasion de la première session de la Commission de coordination et de supervision de cette opération de recrutement, son président, Jules Doret Ndongo, secrétaire général des services du Premier ministre, dans le communiqué qui avait sanctionné les travaux, avait demandé à Emmanuel Bondé, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, président du comité technique « de faire preuve de transparence, de diligence et de célérité dans la conduite de cette opération prescrite par le chef de l'Etat, conformément aux délais fixés par le premier ministre... ».
Ecueils
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune du 15 mars 2011, Emmanuel Bondé rassure : « tout le mois de mai sera consacré au traitement de toutes ces informations. Un traitement informatique nous permettra de commencer la sélection. Et au niveau de cette sélection, je voudrais vous redire que tout se fera par la voie de l'informatique. Il n'y a pas d'intervention. L'ordinateur est paramétré pour reconnaitre l'âge, les origines, les diplômes et tous ces traitements nous permettront de faire un premier classement à publier avant début juin ». Parole d'homme. Comment un ministre peut donner de telles assurances, sans nuance, puis se dédire en chemin ?
Au-delà de tous les imprévus et les écueils que le ministre de la fonction publique invoque pour justifier le report des résultats de ce recrutement spécial, le non-respect du délai de fin mai est déjà en soi un cuisant échec du gouvernement Yang qui a manqué une occasion de brandir, au moment de fêter son deuxième anniversaire (30 juin) un trophée pour la politique des grandes ambitions si chère à Biya en cette période préélectorale.