15 installations sur 3 ans
«On prépare cette convention depuis février, indique Dominique Stevens, responsable de la direction de la nature à la Cub. Son objectif est d’améliorer l’indépendance alimentaire de l’agglomération en valorisant la production agricole. Pour cela, il nous faut mettre en place une stratégie foncière à long terme, afin de prévoir de nouvelles installations et de pérenniser les anciennes.» La convention prévoit notamment l’accompagnement et le parrainage d’éventuels futurs exploitants. La Chambre d’agriculture espère d’ailleurs atteindre l’objectif de 15 installations dans les 3 ans à venir. Pour y arriver, il y a tout un tas d’aménagements auxquels réfléchir, afin d’insérer au mieux ces exploitations dans un milieu urbain pas toujours des plus hospitaliers. «On a déjà eu le cas d’un agriculteur qui se plaignait car son ensileuse ne passait pas certains ronds-points», note Vincent Feltesse, qui espère gommer ces problèmes techniques. La volonté de la Cub de pérenniser l’agriculture péri-urbaine doit en tout cas d’ores et déjà rassurer les exploitants, peu épargnés par la sécheresse des derniers mois. «Ma récolte de foin n’a été que de 60% de son potentiel, et 30% pour le maïs, estime Christian Moulon. Et en décembre, je n’aurais plus rien à donner à manger à mes bêtes.»•
Sébastien Hervier