Note : je vous conseille fortement de lire mon article sur le livre « Risk » si ce n’est pas déjà fait avant de lire le présent article.
Le biais de confirmation est très présent dans la sphère environnementaliste. Tout d’abord, les médias ne présentent que les nouvelles confirmant qu’une catastrophe climatique grave est en cours. Toutes les preuves scientifiques démontrant qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter ou que les choses sont moins pire qu’on ne le dit (et il y en a constamment) sont totalement ignorées par les médias. Le citoyen moyen en conclut forcément qu’il y a unanimité parmi les scientifiques à l’égard du risque élevé que posent les changements climatiques, alors que ce n’est vraiment pas le cas. Les médias ont aussi déclenché l’heuristique de disponibilité (la règle de l’exemple). En placardant leurs bulletins de nouvelles de conséquences potentiellement négatives des changements climatiques, ils ont bien inséré ces choses dans le cerveau des gens, ce qui pousse la population à surestimer la probabilité de ces événements (voir ceci). Par ailleurs, comme les gens accordent généralement plus de crédibilité aux études scientifiques qui démontrent un danger ou un risque, qu’à celles qui démontrent qu’il n’y en a pas, les gens étaient très vulnérables à ces scénarios catastrophistes.
La polarisation de groupe fait aussi son oeuvre dans cette histoire. Il est devenu très mal vu d’être sceptique envers le réchauffement global. En fait, le concept de lutte aux changements climatiques est presque devenu une religion. Impossible de soulever un doute en public sans que le tribunal inquisitoire nous condamnent à la mort par lapidation. Cela crée une dynamique dans laquelle l’extrémisme devient la norme.
D’autre part, les balises (ou heuristiques d’ajustement) ont été grandement utilisées par les réchauffistes pour manipuler l’opinion publique, à commencer par Al Gore lui-même dans son film de propagande « An Inconvenient Truth ». On nous a décrit des scénarios catastrophiques complètement irréalistes et exagérés, mais cela importe peu car ces exagérations ont mis en place des balises qui ont eu pour effet de biaiser notre perception du risque réel. Un bon exemple de cela concerne la hausse du niveau des océans (voir ceci).
Les réchauffistes ont aussi utilisé la « règle des choses typiques » en créant des histoires qui semblent plus probables qu’elles ne le sont vraiment à partir d’événements incertains. Par exemple, on nous dit que le réchauffement fera fondre le permafrost, ce qui libérera du méthane, lequel accentuera le réchauffement au point de faire rapidement fondre les glaciers de l’Arctique et de l’Antarctique, ce qui inondera les grandes villes côtières et fera disparaître certaines îles. Cette histoire semble probable et crédible, mais rien de tout cela n’est en train de se produire; ce ne sont que des hypothèses. On nous présente tout de même ce risque comme étant certain et imminent.
Qu’en est-il de l’heuristique d’affect (la règle du bon et du mauvais)? Environ 95% des gaz à effet de serre sont émis naturellement, mais la nature est une bonne chose, elle ne peut représenter un risque. Beaucoup de GES sont émis par l’agriculture, notamment en ce qui a trait aux flatulences provenant du bétail. Il est cependant beaucoup plus facile pour les réchauffistes de s’attaquer au méchant pétrole polluant des sables bitumineux, tueur d’oiseau, destructeur de forêt et empoisonneur d’eau, que de cibler les agriculteurs, ces bons fermiers qui mettent de la nourriture dans notre assiette, même si les émissions de GES de l’agriculture sont plus élevées que celles des sables bitumineux albertains. Les documentaristes ont aussi contribué à mettre des visages animaliers sur la chose (pensez aux fameux ours polaires). En fait, il existe bien peu de preuves scientifiques démontrant que des animaux soient affectés à ce jour (les études ne montrent aucun impact sur les populations d’ours polaires, voir ceci). Finalement, les médias et les groupes environnementalistes ont dressé un portrait exclusivement négatifs des changements climatiques, en évitant de mentionner les avantages (voir ceci). Tel qu’expliqué par Gardner, le biais d’affect fait en sorte que les choses négatives sont perçues comme étant plus risquées et probables qu’elles ne le sont réellement.
Quant au principe de précaution, fortement vilipendé par Gardner dans son livre, les écolos y ont fait allègrement référence, surtout suite aux révélations du « Climategate ». Le raisonnement se résume à ce que puisque nous ne pouvons être certain à 100% que les activités humaines ne sont pas une cause fondamentale des changements climatiques qui mèneront possiblement à des catastrophes pour l’humanité, vaut mieux ne pas prendre de risque et réduire l’activité humaine. Comme c’est souvent le cas, on nous demande de fermer les yeux et d’accepter de subir une baisse certaine de notre niveau de vie, qui créera du chômage et de la pauvreté, pour nous protéger d’un risque hypothétique.
« Ne vous inquiétez pas », nous disent les écolos, « les technologies vertes vont créer des emplois et de la richesse ». C’est totalement faux; la lutte aux GES fait augmenter les coûts de tout ce que nous consommons, ce qui diminue notre pouvoir d’achat et notre niveau de vie (donc notre richesse). Ces mesures détruisent beaucoup plus d’emplois que les emplois spécifiquement créés dans les technologies vertes, cela est déjà évident.
Cela nous amène à considérer pourquoi une telle campagne de peur est-elle menée par autant de gens? Qui bénéficie de cette manipulation propagandiste? Tout d’abord, beaucoup de corporations bénéficient directement des règlementations et des subventions qui accompagnent la lutte aux GES, incluant les entreprises oeuvrant dans les énergies vertes, les entreprises d’ingénierie, de construction et, surtout, les banques qui financeront les milliards de dollars de prêts nécessaires au financement de ces investissements. Il y a ensuite les ONGs environnementalistes, qui en faisant peur au public réussissent à obtenir l’attention des gens ainsi que leurs donations. Les chercheurs scientifiques qui en illustrant des scénarios catastrophistes obtiennent des subventions de recherche, des postes importants et du prestige médiatique (le GIEC est envahi par ces opportunistes). Les médias quant à eux saisissent une occasion en or de faire du sensationnalisme et de gonfler leurs auditoires en utilisant la peur. Et finalement les politiciens, qui appliquent une stratégie gagnante en politique : faire peur aux gens en exagérant les risques pour ensuite leur promettre de les protéger en échange de leur vote.
Ces gens manipulent les données, filtrent l’information, exagèrent les scénarios négatifs et exploitent nos biais cognitifs pour nous faire accepter des mesures destructrices pour l’humanité, mais qui servent leurs intérêts particuliers. C’est le marketing de la peur à son meilleur… Al Gore a aussi bien réussi que Georges W. Bush. Combien faudra-t-il de temps aux faits pour rattraper les fariboles réchauffistes? Concernant l’invasion américaine de l’Irak, il aura fallu beaucoup trop de temps; le mal était déjà fait…