Le taulier du blog intox 2007 s'est étonné de notre silence après le meeting du front de gauche sur la place Stalingrad. Trois raisons à cela : le manque de temps, la bonne fatigue due à un travail militant d'une dizaine de jours avec des diffs chaque soir qui a porté ses fruits vu le succès populaire du meeting, et enfin, les articles des médias dominants relativement honnêtes quant à la description de la soirée, hormis le nombre de participants. Et puis, nous pourrions invoquer notre manque d'objectivité...
Il s'est indéniablement passé quelque chose place Stalingrad. L'impression que tous ensemble, l'autre gauche enfin réunie dans ses principales composantes, prenait conscience de ses responsabilités et de sa force. Le sentiment aussi que nous sommes les seuls à gauche à avoir pris la juste mesure des enjeux et de l'époque, celle d'une troïka libérale UE-BCE-FMI qui avec l'aide de la droite et de la social-démocratie nous conduit à la tiers-mondialisation au nom de TINA. La conscience également que militants et sympathisants ne pourrons compter que sur nous-mêmes pour convaincre la population à voter Front de gauche, pas sur des millions d'euros, ni sur la complaisance des médias dominants.
Il faudra nous battre contre le bruit médiatique qui censurera nos activités et nos idées pour contrer le bipartisme PS-UMP, les sondages bidons qui viseront à manipuler l'opinion et, enfin, l'enfumage d'une gauche libérale compatible avec le traité de Lisbonne, assez vindicative dans l'opposition, mais déjà prête à se soumettre aux puissants comme le montre la dernière proposition de l'ancien premier secrétaire du PS.
Le Front de gauche est en campagne et en construction. Partout, vont se tenir des assemblées citoyennes pour inciter la population à s'investir dans le Front de gauche.
Aussi, publions-nous l'invitation pour celle du 18ème arrondissement...
"Madame, Monsieur, Cher-e-s ami-e, cher-e camarade,
Partout en Europe, les gouvernements au pouvoir sont à l’offensive pour faire payer la crise aux salarié-e-s. Les politiques d’austérité, impulsées par la droite et les sociaux-libéraux se multiplient comme en Grèce, au Portugal, en Irlande, où elles provoquent des ravages immenses sur le plan social : précarisation massive, reculs des droits sociaux et démocratiques, explosion de la souffrance au travail, approfondissement des inégalités entre les femmes et les hommes, aggravation des discriminations.
En France, avec la contre-réforme des retraites, la casse du système de santé ou les suppressions d’emplois publics, le gouvernement Sarkozy a organisé une austérité qui ne dit pas son nom. Pour détourner l’attention des inégalités sociales créées, il désigne à la vindicte les étrangers et les minorités (migrants, roms, musulmans…) et fait le lit de l’extrême droite.
Depuis sa création, le Front de Gauche, avec les organisations qui le composent, est de tous les combats contre ces politiques. Rassemblement unitaire de courants qui, à gauche, ne se résignent pas à l’accompagnement du système capitaliste et productiviste, il porte une alternative politique au gouvernement Sarkozy, qui ne se résume pas à une simple alternance.
Le développement des luttes sociales et écologiques, ces prochains mois et les échéances électorales de 2012 constitueront une étape importante dans l’organisation de cette alternative. L’enjeu est bien de porter à gauche des politiques de rupture, qui fassent passer les intérêts de la majorité devant ceux des marchés financiers et répondent aux défis des crises économiques, écologiques et sociales. Nous ferons vivre cette ambition à l’élection présidentielle, avec notre candidat, Jean-Luc Mélenchon, et avec tou-te-s les candidat-e-s du Front de gauche aux élections législatives.
Nous le ferons en défendant un projet ouvert et unitaire qui fait passer l’humain d’abord et qui a l’ambition d’être majoritaire à gauche. C’est pourquoi nous voulons maintenant faire franchir une nouvelle étape au Front de gauche : celle d’un rassemblement ouvert à tous ceux qui se reconnaissent dans sa volonté de transformation progressiste. Pour cela, nous voulons continuer de co-élaborer un programme populaire et partagé, dans des assemblées citoyennes, et dans des ateliers législatif.
Nous invitons donc toutes celles et ceux, militant-e-s syndicaux, associatifs, féministes, citoyen-ne-s engagé-e-s, qui se reconnaissent dans ce projet à investir le Front de gauche dans le 18e pour en faire l’outil de l’alternative politique. C’est en ce sens que nous vous proposons de nous rencontrer lors d’une :
Assemblée citoyenne du Front de gauche,
suivie d’un pot convivial
Vendredi 1er juillet - à partir de 19h30
Au 48 rue Duhesme"