La mort n'est pas une fin

Par Irreguliere

C'était ça, la mort. C'était ça, ce que la mort vous faisait. On dit "J'ai éprouvé ci" ou "j'ai éprouvé ça"... mais ce ne sont là que des mots, on n'a en fait rien éprouvé du tout. Les morts sont bien morts. Et le souvenir, quelque chose qui n'existe pas...

J'ai toujours, comme beaucoup de gens, éprouvé un grand intérêt pour l'Egypte ancienne. D'ailleurs, à une période de ma vie, je voulais être "Egyptologue" (il me semble que ça m'est venu suite à la lecture d'une des aventure d'Alice, mais le souvenir est flou. Aussi, lorsque je suis tombée l'autre jour chez un bouquiniste sur ce roman d'Agatha Christie, ma curiosité était à son comble. 

Nous sommes en Egypte, sur la rive ouest du Nil, près de Thèbes, 2000 ans avant Jésus-Christ (ce qui ne nous rajeunit pas, au passage). Rénisenb, après la mort de son époux adoré, est revenue vivre chez son père Imhotep. La jeune femme reprend vite sa place parmi les siens et les jours s'écoulent tranquilement. Mais un jour, Imhotep ramène d'un de ses voyages dans le Nord une concubine, la belle Nofret. Il en est fou, cède à tous ses caprices, et elle ne tarde pas à semer la zizanie dans la famille.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, pour diverses raisons. D'abord, comme toujours avec l'auteur, l'intrigue est divinement bien ficelée : j'avoue qu'encore une fois, je me suis laissée mener par le bout du nez jusqu'à la fin, ne voyant rien venir. Evidemment, l'ambiance, le cadre spatio-temporel, tout cela est bien différent des enquêtes policières que l'on a l'habitude de lire, et pourtant, encore une fois, ça fonctionne à merveille : quel que soit le sujet choisi, Agatha Christie arrive à nous étonner et à nous emporter. D'autant que le travail de documentation en amont est particulièrement admirable et que tout en se distrayant, on apprend beaucoup de choses sur la vie quotidienne des Egyptiens de l'époque. Que demander de plus ?

By George