Mais quand même, force est de constater qu’on ne croise pas une fille comme elle à tous les carrefours lyonnais, et même d’ailleurs. Comédienne, costumière, sa folle capacité d’interprétation pousse d'abord certains artistes de renom à faire de Carimouche une source d’inspiration : Germain, le batteur de Mei tei Sho, les Java, etc. Une première scène en 2006 (L’Olympia d'ailleurs. Mais ça, ce serait un peu long à vous expliquer), et une première démo, qui sonne déjà comme un véritable album. De la chanson française matinée d'esprit gouailleur, où le hip hop, fouineur et malin, n’est jamais loin.
Karimouche, Le Petit Kawa
Sur scène, Karimouche passe aussi à autre chose. Moins de musicalité peut-être, mais un groove, une maitrise, de la classe, et une vraie personnalité. Inconnue au bataillon national puisqu'à peine sortie du bois, voire de la jungle lyonnaise, cette fille affiche sa présence, tranquille Emile. Accompagnée de deux beat-boxers et d’un clavier sur scène, la miss, rompue aux joutes de la scène reprend même Brel, avec "Ces gens-là", qu'elle a coupé pour ajouter ses textes. Elle l'a rebaptisé "D'abord".
ça laisse tout simplement sur le cul :
Karimouche, D'abord
Magazine Culture
Il en va de certains artistes qui vous chopent d’entrée, vous attrapent et vous scotchent par la seule force d’un talent qui éclot. Carima Amarouche. Nom de scène : Karimouche. Nous parlions, il y a quelques jours, des formules toutes-faites qui polluent le journalisme musical. Comme on ne vaut pas mieux que les autres, la tentation comparative est si forte qu’on va y céder ici. Pire, on copie-colle une formule trouvée dans sa première bio. Karimouche est y présentée comme une «Edith Piaf des quartiers». Sans rire. Alors dissipons un malentendu tout de suite : oui, cette comparaison est carrément abusive.