D’après le site Internet, le camping ombragé donnait sur la plage. Dans les faits, il donnait sur un magasin de hard discount. Récit.
Avant qu’il ne soit trop tard, avez-vous penser à vous renseigner sur le nombre d’emplacements du camping où vous avez réservé cet été ? Le blog de la classe moyenne a testé pour vous le camping industriel avec un site composé de 900 emplacements pour tentes et caravanes auxquels il convient d’ajouter plus de 400 habitats de toile. Si on se base sur la famille française de base – 2 parents et 2 enfants – le camping peut absorber jusqu’à 5000 personnes.
Mon arrivée dans ce village de tentes a provoqué une violente migraine qui m’a condamné à passer ma première nuit dans la chambre aux murs en polyéthylène. Au petit matin, la vision de ces tentes m’a donné un vague aperçu de ce que pouvait être un village de réfugiés. La vue est imprenable sur la partie de Scrabble des voisins ou sur le bloc sanitaire numéro 5 où l’on se rend avec quelques feuilles ouatées soigneusement cachées dans le fond de sa poche. D’autres tempéraments, plus décomplexés, se rendent tranquillement vers ce petit bunker le rouleau à la main, sifflotant avec une impudeur désarmante.
Nous avions retenu une tente déjà montée, un T2 fonctionnel disposant d’une petite terrasse d’où le regard embrase la maudite pinède colonisée par des familles évoluant en tenues sportives et criardes. Le prix de la location, à plus de 750 € la semaine, est finalement horriblement élevé même s’il inclut les loisirs pour les enfants qui ont bien entendu rechigné à s’inscrire aux chasses aux trésors organisées par des animateurs à peine remis de leur sortie en discothèque de la veille. Je laisse donc la conclusion à mon fils : « Je n’aime pas les vacances en captivité ».