"Alerte" du 30 juin 2011
De grandes manchettes nous ont marqué. Certains se souviennent de la manchette de l’Intransigeant du quatre septembre 1939 « La guerre ». Historiquement, ces deux mots ont formé une image à part entière. Pour moi, « le » grand titre, c’est celui de France-Soir en novembre 1970, « De Gaulle est mort » ; les deux lignes de capitales avaient plus de poids que la grande image du vieil homme. Puis les couvertures de la presse à sensation, Détective et autres, transcription et excitation des sentiments morbides ; les illustrations nous accrochent. Je trouvais les titres plus violents que l’image, les mots semblaient saigner.
Le développement des informations publiées sous forme de courtes informations en « push » provoque un sentiment analogue, exaspération et dégoût.
Les maisons les plus honorables en publiant les brèves des agences vers nos smartphones parviennent à se faire le relais bruyant de la médiocrité traditionnelle de la presse à sensation. Vouloir faire du bruit peut se comprendre sur un plan marketing, mais il faut éventuellement apprendre à en contrôler les contenus car ici l’image reçue est nauséabonde.
Daniel Hennemand
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