[Test] Hunted : Une grosse brute ou une jolie elfette, qui choisirez-vous ?

Par Coupleofpixels

Hunted : The Demon's Forge est le dernier né des studios Bethesda.

Quantic et moi l'attendions car il promettait une expérience co-op assez sympathique dans une ambiance Médiévale Fantastique sombre. Alors tient-il ses promesses ?

Ni une, ni deux, nous avons allumé notre PS3 et nous sommes disputés pour savoir quel compte utiliser car il n'est malheureusement pas possible d'utiliser deux comptes pour jouer... Et j'ai gagné^^ Ainsi que la seconde dispute quant à qui jouerait E'lara l'elfette sexy.

Une fois tout ça mis à plat, on a voulu commencer directement à deux. Malheureusement, si on fait cela, on n'a pas droit au prologue qui explique l'histoire et les commandes... Nous nous sommes donc résignés à le jouer chacun notre tour. Pour un jeu qui met en avant la coopération, c'est moyen.

Le Prologue nous permet donc de faire connaissance avec les deux héros du jeu : on passe de Caddoc, le gros guerrier arachnophobe, à E'lara, l'archère tête brûlée, pour apprendre les controles de base des deux.

L'histoire est aussi plantée : Caddoc rêve d'une étrange jeune femme depuis plusieurs nuits, celle-ci possède des pouvoirs magiques et est en fait la fille du maire de Dyfed. Elle s'est faite enlever et vous demande de l'aide. Il est évident qu'elle dissimule des informations. Cependant, nos deux mercenaires se décident à l'aider.

Le Chapitre Un s'ouvre donc sur notre arrivée à Dyfed et c'est là que Quantic et moi avons pu commencer notre aventure en duo.

Dyfed a la particularité d'être sombre. Il faut donc un certain temps pour s'habituer, en particulier avec le splitscreen qui réduit la taille de l'écran.

Première tentative : Quantic et moi fonçons comme dans un Hack n'Slash. Mauvaise idée, nous finissons morts en quelques secondes. Il faut vraiment mettre au point une stratégie, l'un couvrant l'autre, pour espérer s'en sortir. La communication devient vite essentielle.

Ainsi lorsque l'un meurt, l'autre peut le ressusciter grâce à des fioles mais seulement pendant un certain lapse de temps. Il faut donc savoir où se trouve son partenaire pour le sauver, il ne faut pas partir à l'aventure tout seul sous peine de mourir bêtement et de devoir recommencer toute une section et de perdre la super arme qu'on vient de looter.

En effet, les armes s'obtiennent via des présentoirs d'armes. Celui qui les casse reçoit une arme pour lui. Il faut donc déjà se mettre d'accord sur qui casse quoi ou attention aux prises de becs ! Mais surtout, la plupart du temps, les armes sont moins bonnes que celles qu'on a et, comme il n'y a pas d'inventaire (on débloque un slot supplémentaire mais assez tard dans le jeu), on est obligé de les abandonner, y compris les armes épiques qui deviennent souvent plus faible que des armes normales une fois leur magie utilisée.

On est donc super content quand une fois de temps en temps on reçoit une arme intéressante. Et c'est à ce moment-là qu'on meurt avant le point de sauvegarde... On retrouve le présentoir, on le casse et ... ce n'est plus la même arme ! Elle est moins bonne... C'est assez décourageant.

Surtout que le jeu est assez corsé même en mode normal, mourir n'est donc pas si rare surtout s'il y a eu des problèmes de communication. Mais le pire reste le système de sauvegarde. En effet, il n'est pas possible de sauver lorsqu'on le désire. Il faut passer des checkpoints placés de manière assez bizarre : à certains moments ils se succèdent rapidement alors qu'à d'autres ils se font désirer et obligent à refaire un passage super long.

On ajoutera le fait que le jeu est divisé en Chapitre (6 en tout) eux-mêmes sectionnés en sous-chapitres. Si jamais on décide de s'arrêter avant la fin d'un sous-chapitre, il faudra le refaire en entier.

Le jeu souffre donc de ces défauts auxquels on peut ajouter des graphismes pas vraiment transcendants, un côté couloir/salle/monstres/trésor et un arbre de talents qui laisse à désirer.

Cependant, malgré tout ça, je me suis prise au jeu. J'avais envie de continuer l'aventure, en particulier avec Quantic, le Duo E'lara/Caddoc et leurs petites reparties y étant aussi pour quelque chose.

De plus, le gameplay d'E'lara est assez sympa (j'ai toujours aimé jouer les archères ayant moi-même fait un peu de tir à l'arc), permettant de faire autre chose que bourriner les touches d'attaques, en particulier associé aux pouvoirs "magiques" disponibles.

Hunted : The Demon's Forge n'est donc peut-être pas le jeu de l'année, mais il permet de passer un bon moment, en particulier si l'on y joue en co-op (attention aux disputes malgré tout : Quantic et moi avons eu quelques échanges assez chauds sur la raison de certaines de nos morts^^).

Note : 7/10

Le petit mot de Quantic

Jouer à fond la carte de la co-op est un pari risqué mais qui peut s'avérer payant si le jeu parvient à être aussi agréable en solo qu'en multi. Sur ce point, Hunted parvient à offrir un jeu solo très étonnant qui vous permet de passer d'un personnage à l'autre sans que cela nuise à l'immersion et qui réussit, grâce à sa très bonne IA, à ne pas souffrir du moindre handicap en solo. Au contraire, le jeu s'avère parfois plus difficile avec un compagnon humain qu'avec l'IA.

Le jeu en co-op, de son côté, est efficace aussi bien sur deux consoles qu'en écran splitté, même si cette dernière option reste assez brouillonne, réclame une télé XXL et demande un temps d'adaptation certain.

Ce n'est donc pas sur cette orientation co-op assumée que le jeu rate sa cible.
Non, là où le bât blesse pour Hunted, c'est bien au niveau de son gameplay. Trop simpliste pour un RPG, pas assez bourrin pour un Hack & Slash, trop peu de collectionnite pour un Dungeon Crawler, le gampeplay se cherche sans jamais vraiment se trouver. Finalement, on ne sait plus trop à quoi on joue et ce sont les défauts du jeu que l'on retient plutôt que ses qualités.
Pourtant le jeu reste agréable à découvrir et les amateurs d'heroic fantasy y trouveront largement de quoi combler quelques soirées.

Note : 6/10