La Plume et L’encrier
Il fût jadis, un temps où la plume se glissait goulûment, dans l’encrier.
Après s’être abreuvée, de toute sa légèreté, en délicatesse, tout en finesse,
Vous livrait ses états d’âme, d’une écriture de charme, aux lettres galbées.
Le poète, rêvait de ses traits, dessinés sur le papier, entrelacés en souplesse.
Venant vous les narrer comme une exquise, délicatement posée sur le papier.
La plume enivrée par l’encrier, telle une douce brise, soufflant dans les pensées
De son auteur, nous délivrait ses bonheurs, ou ses douleurs des fois égarées.
Offrant ainsi, le plaisir de ses mots noircis par l’encrier, pour mieux les enjoliver.
Le geste si raffiné, de cette plume enjôlée, jusqu’à plus soif dans l’encrier.
Vous invitait à rire, à en pleurer de temps à autre, incontestablement.
Donnant le pouvoir à celui qui savait si bien faire valser ces deux-là, à l’unisson.
De cet amour du passé, ils ont gravé par l’auteur, leurs valeurs assurées.
L’encrier n’est plus, la plume triste, s’est envolée
Puissions-nous les rêver encore, pour les faire revivre et nous parler
Solfege34
Juin 2011