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The Goon, T1 : Rien que de la Misère - Eric Powell

Par Belzaran

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Titre : The Goon, T1 : Rien que de la Misère
Scénariste : Eric Powell
Dessinateur : Eric Powell
Parution : Mai 2005


Le genre du comics de super-héros n’est pas toujours facile à appréhender. Suivant une logique de parution régulière, l’histoire a tendance à se découper en multiples épisodes dont le seul fil conducteur est le héros. Il n’est ainsi pas rare de tomber sur des pages « spéciale Noël » que l’on lira avec un peu de recul et de scepticisme. Dans « The Goon », écrit et dessiné par Eric Powell, cet aspect épisodique ne gêne nullement à la lecture, la faute à un univers complètement barré !

Le Goon est un personnage taciturne et violent, chargé de travailler pour Labrazio, une sorte de chef de gang. C’est une armoire à glace que tout le monde craint. Techniquement, il n'a pas de super pouvoir mais a une force suffisante pour battre un peu tout le monde ! Il est épaulé par son ami Franky, un petit homme un rien impulsif... Rapidement, on comprend que le Goon combat avant tout le prêtre zombie qui monte une véritable armée de zombie, arrêtée uniquement par le héros. Un héros, un faire-valoir, un super-méchant... Tous les ingrédients sont là !

La grande force de « The Goon » est de ne pas se prendre au sérieux. Sans être purement parodique, l’humour est omniprésent et l’aspect série B complètement assumé. On retrouve une panoplie de personnages hauts en couleur et souvent ridicules et une dose d’action énorme. L’aspect épisodique est ainsi facile à accepter (malgré un épisode de Noël discutable...). A chaque épisode son nouveau méchant. Eric Powell parvient à trouver un juste équilibre assez incroyable entre parodie et « véritable » comics. Car l’histoire développe aussi des parties plus sombres, notamment dans le passé du Goon (que l’on devine difficile). C’est un véritable tour de force de la part de l’auteur.

L’humour réside essentiellement dans les dialogues, simplement savoureux. Le personnage de Franky, au langage agressif et expressif, est un peu le pendant du Goon, beaucoup plus taciturne. De même, les méchants sont toujours ridicules. Les zombies sont stupides et tournés en dérision à la moindre occasion. Et surtout, cet humour tient la route sur la longueur. On dévore réellement le bouquin. D’un côté on rit, mais on veut également en apprendre plus sur le passé du Goon. Avec ce premier tome, on ne sait pas encore grand-chose de lui et il faudra attendre la suite pour voir l’univers du Goon se développer.

Au niveau du dessin, c’est parfaitement adapté. Le trait a un aspect cartoon marqué. Au premier abord plutôt simple, l'encrage est réellement riche et détaillé. C’est une réussite et le dynamisme du trait participe amplement au plaisir de voir les combats. Je suis beaucoup plus mesuré sur la colorisation que je trouve assez plate et ne mettant vraiment pas en valeur le trait. Cela s’améliorera heureusement dans les tomes suivants.

Avec son monde de série B complètement barré, peuplé de zombies, de loup-garou et d’une araignée géante qui parle, « The Goon » est un excellent moment à passer. Plus riche qu’une simple parodie, l’ouvrage est un équilibre vraiment intéressant entre plusieurs thèmes. Si vous aimez les super-héros mais que vous trouvez certains comics trop sérieux, « The Goon » est fait pour vous !

par Belzaran

Note : 15/20


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