FOLK-POP Originaires de Genève, les garçons de Make It Pink ont sorti récemment un troisième album résolument doux et plein d’ivresse. Un changement de cap surprenant pour ceux dont on connaissait le rock brut et les riffs jouissifs.
On ne présenterait presque plus les Make It Pink. Ils font partie de ces groupes suisses qui trainent dans notre paysage depuis un bout de temps déjà. Ici, l’année du départ c’était 2005 avec un premier album remarqué, YOUTH. Une formation jeune, audacieuse, dont on ne rougissait même pas lors de leur première partie pour
Tricky. Un deuxième album explosif, avec des titres plus sages néanmoins, sort en 2008,
BIRTH. C’est également le moment où les garçons commencent à tourner en trio acoustique. L’enthousiasme du public aidant, ils entrent en studio et reviennent avec DIRTH, produit par Sacha Love (Kassette, Sinner DC, Mmmh!). L’aboutissement spontané de leurs performances atypiques dans galeries d’art ou autres théâtres. Le romantisme ambiant de DIRTH, son minimalisme, possède des atouts enviables. Cette capacité peut-être à créer une intimité dès les premiers instants. Ou le talent des Genevois à sculpter ces ambiances profondes, généreuses, à partir de pas grand-chose. Pour le reste, ce n’est finalement qu’une question de goûts. Le principal y est : originalité, personnalité, passion et savoir-faire. Saluons également le courage de revenir sur un terrain où on ne les attendait certianement pas.
A retrouver au Montreux Jazz Café le 4 juillet prochain, en compagnie de Anna Calvi.
Ecrit par Nevena Puljic - Le 30 Jun 2011