Lorsque trois trentenaires (une strip teaseuse, une BCBG et une lesbienne au caractère bien trempé) se retrouvent mêlées à leur insu à un trafic de drogue, contraintes de réaliser un braquage, le spectateur pourrait caresser l'espoir d'assister à un divertissement loufoque, barré, pas très réaliste mais joyeusement absurde... On en est malheureusement loin, très loin... A cause du texte de Karine Dubernet d'abord, qui pêche autant sur le fond que sur la forme .
A cheval entre le pas si raté "Arrête de pleurer Pénélope 2" et l'effrayant "Clan des divorcées", l'écriture anecdotique, poussive et véritablement peu efficace ne développe rien des personnalités de ces trois filles, totalement stéréotypées (la gourde, la coincée et la camionneuse...), pas plus que des rapports qu'elles entretiennent ou des situations qui s'enchaînent sans jamais servir une histoire mal troussée. Si au moins on savourait l'esprit et les bon mots, cela ne serait pas si grave, mais l'humour employé ici est plus proche de la blague carambar que des Monty Python...
L'interprétation n'aide pas non plus... L'énergie d'Amandine Maugy et Barbara Cabrita ne passe pas la rampe. Tout cela est joué petit, sans grande conviction ni réelle sincérité. Seule Magali Miniac sort du lot et tente comme elle peut de dynamiser un spectacle qui malgré de nombreux rebondissements souffre d'un évident manque de rythme.
Du café théâtre franchement médiocre et dispensable qui fait pourtant le plein depuis un moment.
On s'interroge...
Tout l'été au Théâtre de l'Archipel.