La visite médicale peut vous sembler inutile ou anodine et pourtant celle-ci s'avère indispensable lors d'une embauche ! Cet examen qui permet de s'assurer de votre aptitude à exercer votre poste est à la charge de votre employeur. Il serait alors dommage de s'en priver ! Dailyconso fait le point sur cet examen obligatoire pour le salarié.
La visite médicale d'embauche
La visite médicale a pour objectif de vous déclarer apte (ou non) à l'exercice du poste de travail pour lequel vous avez été embauchée. Le médecin du travail doit donc juger de vos capacités physiques et mentales en tenant compte des caractéristiques et des activités prévues de votre métier.
Pour cela, il va procéder à un examen médical minutieux en commençant par vérifier votre audition, votre vue et votre poids. Il va également tester vos réflexes, procéder à une palpation ou encore exiger une analyse d'urine. Le médecin du travail doit également s'enquérir sur vos habitudes alimentaires, sur votre consommation de tabac ou d'alcool. A lui également de vous conseiller pour vous aider à garder la forme sur votre lieu de travail. Par exemple, si vous passez votre journée assise derrière votre ordinateur, il vous indique quelles positions adopter sur votre chaise. Si vous êtes magasinier, des conseils pratiques sur comment porter pour ne pas se faire mal au dos.
Cette visite médicale doit être réalisée avant l'expiration de votre période d'essai , donc généralement dans les 6 mois maximum suivant l'embauche. Si la personne embauchée fait l'objet d'une surveillance médicale spéciale (comme les travailleurs handicapés ou les femmes enceintes), cette visite doit être réalisée en amont de l'embauche.
Les examens complémentaires
Le médecin du travail n'est pas habilité à vous prescrire une ordonnance ou à traiter une pathologie mais peut tout à fait vous demander de réaliser des examens complémentaires s'il le juge nécessaire. Ces derniers permettront de déterminer votre aptitude à exercer l'activité pour laquelle vous avez été embauchée.
Le certificat d'aptitude au travail
Suite à cette visite médicale, le médecin du travail doit vous remettre un certificat d'aptitude ou de non-aptitude au travail. Un certificat que vous devez remettre en main propre à votre employeur (ou DRH).
La visite médicale périodique
Après ce premier contrôle, d'autres visites médicales sont prévues mais de manière périodique. Si le médecin du travail a estimé que votre activité ne représentait pas un quelconque danger pour vous ou les gens qui vous entourent, vous êtes soumise à un suivi médical normal, soit tous les 24 mois. Lors de ce rendez-vous, il s'assure du maintien de votre aptitude à exercer le poste que vous occupez.
Certaines personnes ont besoin d'une surveillance plus accrue et font donc l'objet d'un suivi médical renforcé. Cela concerne les personnes dont les métiers représentent un risque particulier, les travailleurs handicapés, les femmes enceintes ou les mères pendant les 6 mois qui suivent l'accouchement et pendant la durée de l'allaitement, les salariés de moins de 18 ans. Ils doivent alors passer une visite médicale tous les ans.
Sachez que vous pouvez également demander à être reçu par le médecin du travail. Ce dernier n'est pas tenu d'informer votre employeur des raisons de votre entrevue. Lui-aussi est tenu au secret médical !
La visite médicale de reprise
Dans certains cas, vous êtes tenue de repasser par la case visite médicale avant de reprendre votre travail suite à une absence. Elle est donc obligatoire dans les cas suivants : après une absence pour cause de maladie professionnelle, en cas d'absences répétées pour raisons de santé, après un congé de maternité, après une absence d'au-moins 8 jours pour un accident du travail ou d'une absence d'au-moins 21 jours à la suite d'une maladie ou à un accident non professionnel.
Cette visite médicale doit être effectuée lors de la reprise du travail et au plus tard dans un délai de 8 jours. Si lors du contrôle, le médecin du travail juge que le salarié n'est pas en état de reprendre son activité, il peut soumettre à l'employeur des transformations à apporter. L'employeur doit en tenir compte mais s'il refuse d'appliquer ces modifications, il devra justifier sa décision. En cas de désaccord, c'est à l'inspecteur du travail de trancher.
A.D