C’est un homme brisé qui est apparu devant la Cour. Un homme qui a admis, enfin, devant le monde entier son alcoolisme et sa dépendance aux médicaments. Un homme qui a expliqué pourquoi il est devenu comme cela. Cet homme est John Galliano qui était convoqué devant la Cour de Justice pour répondre de propos antisémites et injures raciales.
Les deux parties qui avaient porté plainte étaient présentes. Bien entendu, elles ont expliqué les propos qu’auraient soit-disant tenus John Galliano à leur encontre et devant témoins qui plus est.
Mais comme témoins, il n’y avait personne pour confirmer les propos qu’auraient tenus John Galliano.
C’est leurs paroles contre la sienne. Surtout qu’une des victimes a tenu à préciser qu’elle ne croyait pas John Galliano raciste et qu’elle s’était renseignée sur son travail où le couturier a mêlé de nombreuses cultures et ethnies dans ces créations.
La fameuse vidéo du Sun a été présentée à la Cour. Pourquoi ? Elle n’avait rien à faire à ce procès et ne constitue donc en aucun cas un élément à charge.
C’est certainement pour cela que la justice n’a demandé qu’une amende pour les deux dossiers et non de la prison. Car la preuve n’est pas faite que John Galliano a tenu, effectivement des propos racistes.
Les témoins présents ont juste confirmé que les personnes en présence, ceux qui ont porté plainte, ont très certainement poussé le couturier dans ses retranchements en accordant de l’importance à cet homme saoûl et qui n’était plus maître de lui.
On espère simplement que dans son jugement de septembre, la Cour de Justice ne condamnera pas John Galliano à la prison.
Pour en revenir à l’affaire LVMH et le licenciement de John Galliano puisque les collections ont eu lieu et que c’est son ancien bras droit qui a présenté la collection homme John Galliano, il faut savoir que ce licenciement, n’en déplaise au groupe, est tout simplement illégal. Même si les employeurs utilisent les réseaux sociaux et ce qu’en font leurs salariés pour les licencier, ce que font leurs salariés en dehors de leur temps de travail concerne la vie privée et n’est pas passible de licenciement, surtout que John Galliano ne s’en prenait pas à la maison qui l’emploie.
Concernant la fameuse vidéo du Sun et qui a servi au licenciement pur et simple de John Galliano, le groupe est hors la loi puisqu’il a utilisé une vidéo dont le principal intéressé n’était pas au courant, puisqu’il a été filmé à son insu et n’a pas donné son accord pour la diffusion. Tout cela vaut pour n’importe quel salarié. Un salarié ne doit pas être écouté et filmé clandestinement, il doit en être averti par son employeur.
Est-ce que John Galliano va porter plainte pour licenciement abusif puisqu’il a été démis de ses fonctions de chez Dior et que la maison qui porte son nom ne lui appartient plus ? Dior a de quoi payer pour un tel cas. Pendant de nombreuses années, ils ont profité du talent de John Galliano qui a redonné à Dior ses lettres de noblesse en matière de Haute-Couture et qui a permis à un homme d’obtenir la célébrité. Célébrité qui a été maintes fois encouragée puisqu’ils ont permis à John Galliano de se considérer comme le roi grâce à son génie. Ils auraient mieux fait de moins le porter au sommet et ainsi il aurait été moins narcissique.
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