«A part l’amour, l’amitié et la beauté de l’Art, je ne vois pas grand-chose d’autre qui puisse nourrir la vie humaine. L’amour et l’amitié, je suis trop jeune encore pour y prétendre vraiment. Mais l’Art… si j’avais dû vivre, ç’aurait été toute ma vie. Enfin quand je dis l’Art, il faut me comprendre: je ne parle pas que des chefs d’œuvre de maîtres. Même pour Vermeer, je ne tiens pas à la vie. C’est sublime mais c’est mort. Non, moi je pense à la beauté dans le monde, à ce qui peut nous élever dans le mouvement de la vie…Si je trouve un beau mouvement des corps, à défaut d’une belle idée pour l’esprit, peut-être alors que je penserai que la vie vaut la peine d’être vécue.» (Gallimard, pp34/35)
Paloma, une élève surdouée, sait que "la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte". Elle décide donc de se suicider à la fin de l'année scolaire, le jour de ses treize ans. En attendant, elle écrit: "Le Journal du mouvement du monde" , son journal intime
(J'écris cette citation, sur une idée de Chiffonnette, en attendant de terminer le roman et d'écrire le billet en vue de la lecture commune du jour avec Anne (De poche en poche), George et Pascale (Mot à mot)