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La centrale de traitement de biogaz de Nkolfoulou inauguré

Publié le 29 juin 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Mercredi, 29 Juin 2011 20:17

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La centrale de traitement de biogaz de Nkolfoulou inauguré
Le site abrite la première centrale de traitement biogaz d'Afrique centrale, inaugurée mercredi par le ministre de l'Environnement et de la Protection de la Nature.
La décharge de Nkolfoulou ne sera plus une décharge pour les simples besoins de la cause. Les responsables de la société Hysacam qui exploite le site, déclarent en avoir fait une décharge respectueuse de l'environnement. La centrale de captage et de traitement de biogaz de Nkolfoulou, toute première en Afrique centrale et troisième projet relatif au Mécanisme de développement propre (Mdp) en Afrique, a été inaugurée mercredi à Yaoundé par le ministre de l'Environnement et de la protection de la nature (Minep), Pierre Hélé, accompagné de son homologue du Développement urbain et de l'Habitat, Claubert Tchatat. 

La centrale permet la combustion du méthane (gaz hautement toxique issu de la dégradation des déchets) en gaz carbonique, vingt et une fois moins toxique que le méthane, afin de réduire l'impact sur la couche d'ozone. C'est la logique du Mécanisme de développement propre, conforme au protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre. Le Minep a saisi cette occasion pour faire un exposé du Mpd et des conditions d'éligibilité des projets y relatifs. Pour Michel Ngapanoum, directeur général de Hysacam, « la centrale est la preuve que la lutte contrer les changements climatiques s'impose à Hysacam comme un impératif ».

Concrètement, la décharge de Nkolfoulou a été re-profilée. Suivant les explications de Arlette Tchapoya, directrice des opérations et de la production, elle est répartie en des casiers (parcelles de terrain bien délimitées) qui seront creusés à une profondeur de 20 m environ. Ils seront ensuite alternativement remplis par des couches de déchets et de terre. Une fois comblés, ils ont un aspect de dunes. Après une certaine durée, le temps que la dégradation des déchets soit effective, des puits de captage de biogaz (50 à 65% de méthane et 35 à 40% de dioxyde de carbone) et d'évacuation de lixiviats (eaux usées issues de la dégradation des déchets) sont forés à l'intérieur de ces massifs et des conduits sont posés. Le biogaz est acheminé vers la torchère et sa combustion produit le gaz carbonique (1.500 mètres cubes/h à une température de 900°c) et les lixiviats sont drainés vers un bassin pour être traités. Soixante puits et vingt pompes à lixiviats ont été posés pour cette première phase des travaux qui a coûté 3 milliards de F.

1,670 million de tonnes de carbone seront réduits en vingt et un ans, la durée des projets relatifs au Mécanisme de développement propre étant de sept ans renouvelables deux fois. Chaque tonne traitée sera facturée à la Communauté urbaine (Cuy) de Yaoundé à hauteur de 2.500 F au lieu de 9.840 F. Un différentiel de 7.340 est donc pris en charge dans le cadre de ce projet Mdp, soit des gains annuels de 2,9 milliards de F pour la Cuy, et deux cents emplois seront créés. Il y a eu transfert de technologies, réduction considérable des nuisances sur les populations riveraines et la durée de vie de la décharge a été prolongée de vingt ans. Selon Michel Ngapanoum, une centrale similaire est en construction à Douala. Des études de faisabilité pour la transformation du biogaz ainsi capté en énergie électrique sur ces sites sont en cours.


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