Écrit par Cameroon Tribune
Mercredi, 29 Juin 2011 20:23
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19,5 jours. C'est le délai global mis pour enlever une marchandise au Port autonome de Douala. C'est surtout le temps mis entre l'enregistrement du manifeste et le constat de sortie. Il est loin des 7 jours fixés par la communauté portuaire, qui marqueraient une grande fluidité des opérations de commerce extérieur au PAD. « Entre l'enregistrement du manifeste, et l'enregistrement de la déclaration, les
marchandises passent 13,6 jours. Alors que, entre l'enregistrement de la déclaration et la liquidation, on met 6 jours. Une seule partie prend 13,6 jours. Il y a un problème », affirme Minette Libom Li Likeng, qui s'est chargée elle-même de présenter l'étude effectuée grâce au système informatique Sydonia, dans l'intervalle allant de janvier 2007 à mars 2011.
Le délai de passage varie, il faut le préciser, en fonction du régime douanier, notamment la mise à la consommation directe, l'admission temporaire ou encore la mise en entrepôt, de la marchandise. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ces chiffres mitigés. Et tout le monde en prend pour son grade. Les importateurs, qui pour la plupart (60%) enlèvent en moyenne leur marchandise au cours de la 2e et 3e semaine. 3% le font en moins d'une semaine. 12% ont mis plus de quatre semaines pour dédouaner la marchandise, apprend-on. On relève aussi l'amateurisme des consignataires dans l'enregistrement des manifestes. Ce document déclencheur de la procédure est enregistré avec beaucoup d'erreurs. Et les démarches de corrections peuvent prendre beaucoup de temps. Pis, lorsque cela est assorti de pénalités. Le piège de la franchise ; les coûts abordables dans l'enceinte portuaire transformée en lieu de stockage des produits, qui offre plus de sécurité à leur marchandise. Le non respect des horaires de fonctionnement du PAD par tous les intervenants, est aussi pointé du doigt. Tout comme l'éclatement des responsabilités entre les intervenants portuaires ou encore le taux d'occupation élevé du terminal à conteneurs ; la non application par la douane des dispositions réglementaires réprimant le stockage prolongé des marchandises, etc.
Des révélations qui n'ont pas laissé les acteurs de la chaîne portuaire indifférents. Si la plupart acquiescent, certains font vite de relever que depuis avril, la situation s'est nettement améliorée. On parle de 14-15 jours ces derniers mois. Pourtant, le Dg des douanes affirme qu'il s'agit, à travers cette étude de « voir quels sont les goulots d'étranglement, afin de les dénouer ». Et au rayon des solutions, plusieurs acteurs ont proposé la dématérialisation des procédures. « Avant de dématérialiser, il faut simplifier les procédures. Qu'elles soient testées, que chacun soit mis devant ses responsabilités. Car dans le cadre de la dématérialisation, on n'est pas à l'abri de coupures de courant », soutient Mosely Djebayi, commissionnaire agréé en Douane. D'autres parlent d'états généraux à organiser, de task force à mettre sur pied, etc. Des pistes à explorer donc.