Pendant que la contestation sénégalaise s’est transformée en émeutes un peu partout au Sénégal, donnant un souffle nouveau aux révoltes populaires d’Afrique, la colère des grévistes grecques fait rage. D’un côté comme de l’autre de la Méditerrané, ce sont les inégalités sociales qui vont engendrer la révolte populaire. Mais les révoltés d’Europe, d’Afrique et d’ailleurs doivent garder en tête que leur condition est intrinsèquement reliée. Puisque nous faisons tous parti du même bassin esclavagiste que nous appelons le “marché du travail”, une baisse de la qualité de vie en Afrique aura un impact négatif sur la qualité de vie des humains qui habitent ailleurs. Plus il y a d’humains prêts à accepter un salaire de crève-faim, plus le salaire moyen baissera, c’est cela la loi du marché, et elle se mondialise de plus en plus rapidement.
Dans ce contexte, on comprend assez aisément pourquoi Karim Wade, fils du président actuel du Sénégal et successeur ‘désigné’ pour lui succéder, aurait demandé l'intervention de l'armée française à Robert Bourgi, avocat proche de Nicholas Sarkozy. Ce dernier lui aurait répondu "Jamais, tant que des ressortissants français ne sont pas menacés!" Décidément, la France et la communauté internationale ne choisiront pas leur camp aussi rapidement que dans le cas libyen.
Alors qu’on prévoit la pire sécheresse en plus de 60 ans pour la corne de l'Afrique et qu’on prévoit déjà le retour de la crise économique mondiale dès cet automne, de plus en plus d’humains vivent déjà dans la précarité. C’est cette humanité souffrante qu’il faut réunir, aux Amériques, en Europe, en Afrique et en Asie; nous formons déjà une majorité d’aliénés qui en ont plus qu’assez! Prenons notre destin en main, n’attendons plus RIEN des quelconques mascarades électorales ou référendum pseudo-populaire!
Prenons notre avenir en main, aujourd’hui et maintenant, réinventons la démocratie. Ne l’enfermons plus dans les cachots des parlements afin qu’elle bénéficie qu’à une minorité, donnons le pouvoir à la rue! Le vrai pouvoir ne se cache pas derrière un simulacre politique; le pouvoir, il est économique. Les mascarades politiques ne serviront plus à rien contre nos cerveaux éveillés, nous démocratiserons l’économie au Sénégal et ailleurs! Si les citoyens sénégalais préfèrent investir leur capital social dans des infrastructures électriques, au lieu des millions perdus en pots-de-vin par la famille Wade au pouvoir, ils le feront! Démocratiser l’économie, ce n’est pas mandater un individu pour faire le travail de gouvernance à sa place; c’est donner un pouvoir d’investissement égal à tous et laisser les individus investir dans ce qui est important pour eux (agriculture, reboisement, défense nationale, infrastructure électrique et d’eau potable, développement des routes, du système d’éducation et de santé...). Rien ne peut justifier le fait de priver un humain de ce droit! Cela est vrai au Sénégal, mais l'est également en Grèce....et pourquoi pas en France ou au Québec?