La nouvelle est tombée à 16 heures. Les journalistes français Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, détenus en otages depuis le 29 décembre 2009 en Afghanistan, ont été libérés mercredi, ont annoncé les autorités françaises.
Leur interprète, Reza Din, a également été remis en liberté, déclare la présidence française dans un communiqué.
"Le chef de l'Etat s'associe à la joie des familles. Il remercie le président (afghan Hamid) Karzaï pour la gestion de cette crise ainsi que tous ceux qui ont participé à la libération des otages", ajoute l'Elysée.
Les deux Français, reporters à France 3, "sont en bonne santé", a déclaré François Fillon à l'occasion de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.
"Ils sont depuis quelques heures entre les mains des forces françaises sur la base de Tagab", dans le sud de la province de Kapisa, a précisé le Premier ministre.
Les journalistes, qui avaient été enlevés dans cette même vallée de Kapisa, au nord-est de Kaboul, où ils effectuaient un reportage, seront de retour en France jeudi.
Leur détention est la plus longue pour des journalistes français depuis la crise des otages au Liban, dans les années 1980. Les autorités françaises ont à plusieurs reprises cru pouvoir annoncer leur libération imminente avant de devoir déchanter, les négociations se révélant très complexes.
La dernière preuve de vie connue des deux hommes, un enregistrement vidéo, datait de novembre 2010.
NDLR : Je veux croire que c'est la démocratie qui, une fois de plus, a été la plus forte, même s'il reste trop d'otages (Français ou autres), à travers le monde. Et la démocratie n'est ni de droite, ni de gauche : elle est un ensemble de principes, à l'inverse de tous les terrorismes.
L'heure est à la joie pour les 2 journalistes, leurs familles, leurs amis, leurs collègues comme pour tous ceux qui ont une haute idée de la liberté d'expression et du journalisme d'investigation. Ce sont là, parmi d'autres, des piliers de notre République.
Il sera toujours temps d'en savoir plus sur la nature des négociations (mais le saurons-nous ?), d'observer qui se prévaut de cette libération (et à quelles fins ?), et de rappeller à qui de droit une certaine opprobre qui fut jetée sur les journalistes...
Pour l'heure, souhaitons un rétablissement rapide à Hervé et Stéphane.
Pas de chance pour Lagarde, Aubry, et autres annonces de remaniement... La nouvelle du jour sera bien la libération des otages !