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Menacée par le gouvernement birman et sommée de cesser toute activité politique, Aung San Suu Kyi ne renoncera pas

Publié le 29 juin 2011 par Pierremartial
Le ministre de l'Intérieur birman a écrit une lettre à Aung San Suu Kyi pour l'exhorter à fermer le siège de son parti et à arrêter d'émettre communiqués et déclarations Menacée par le gouvernement birman et sommée de cesser toute activité politique, Aung San Suu Kyi ne renoncera pas Selon le quotidien New Light of Myanmar, considéré comme le porte-voix habituel du gouvernement birman, le ministre des Affaires Intérieures birman a récemment adressé une lettre à Aung San Suu Kyi, dans laquelle il lui demande de cesser ses activités politiques illégales.

En effet, il lui rappelle que son parti, la LND, Ligue Nationale pour la Démocratie, a officiellement été dissous il y a plus d'un an suite à son refus de s'inscrire en tant que parti politique pour participer aux élections de novembre 2010.

De ce fait, elle n'a plus droit d'avoir un local public ni d'émettre des communiqués.
”Vous portez atteinte à la Paix, à l'état de droit et à l'unité du peuple” Depuis sa libération en novembre dernier, après plus de 15 ans en prison ou en résidence surveillée, Aung San Suu Kyi a multiplié les réunions publiques au siège de la LND et les déclarations ou vidéo-conférences en direction du monde entier.

Parmi les plus récentes, notons celle où elle demandé l'aide du Congrès américain pour la mise en place d'une commision internationale d'enquête sur les Droits de l'Homme en Birmanie, et celle à la BBC, dans laquelle elle a déclaré que les démocrates birmans enviaient les récentes “transitions” démocratiques arabes.

Déclarations qui ont, sans aucun doute, piqué au vif le nouveau gouvernement civil qui, jusque là, la laissait agir à sa guise tout en la surveillant de près.
Une tournée “déconseillée” pour risque d'émeutes et de chaos Le projet de la Dame de Rangoun d'effectuer une tournée à travers tout le pays pour rencontrer ses sympathisants n'a également pas du tout plu au régime qui redoute qu'elle réveille un peu partout, et celà hors de la seule capitale, les aspirations démocratiques du peuple birman.

“Nous craignons énormément que si vous effectuez des voyages dans les différentes régions du Myanmar, celà entraine le chaos et des émeutes”, menace le ministre en termes voilés.

Pour l'heure, Aung San Suu Kyi n'a pas commenté cette lettre ni l'article du quotidien New Light of Myanmar. Quant à son entourage, il garde prudemment le silence.

Tout au plus a-t-on appris que la tournée, qui devait débuter fin juin, sera probablement repoussée en raison de la ”saison des moussons”, guère favorable à des meetings en plein air...


Les deux “adversaires” sont maintenant face à face Sept mois après sa libération, Aung San Suu Kyi vient d'arriver à l'extrème-limite de ce que le gouvernent birman pouvait accepter de sa part.

Les deux “adversaires” sont maintenant face-à-face.

D'un côté, un gouvernement ayant inventé l'étonnante notion de “démocratie militairement disciplinée” .

Et de l'autre, une icône mondiale oeuvrant inlassablement depuis des années pour la démocratie telle qu'elle est habituellement définie, avec, en particulier, liberté de parole, de mouvement et d'opinion.


Aung San Suu Kyi ne renoncera pas, la Démocratie est en marche... Cela fait tellement d'années qu'elle oeuvre pour cela, qu'elle a sacrifié toute sa vie pour cela et qu'elle a vu tellement de ses amis et de ses militants souffrir et être incarcérés pendant des dizaines d'années pour cela!

Aung San Suu Kyi ne renoncera jamais.

Il faut que le gouvernement birman le sache.

Et qu'il sache aussi que nous sommes de plus en plus nombreux, de part le monde, populations et gouvernements confondus, à être à ses côtés et à la défendre de toutes nos forces.

Qu'il sache également que le temps n'est plus aux muselages d'opinion et aux dictatures quelles qu'elles soient, même d'apparence “civilisée”.

Le temps est aux libertés publiques et ce sont elles qui entrainent paix sociale, réconciliation nationale et développement économique, toutes choses que souhaite par ailleurs le régime birman pour sortir de la crise financière dans laquelle il se débat aujourd'hui.

La Démocratie est en marche, en Birmanie comme ailleurs. Certains régimes pourront tenter de la freiner en jetant leurs dernières et illusoires forces dans la bataille, mais rien ne pourra l'arrêter.

Le régime birman, qui tente, depuis quelques mois, une timide ouverture en appelant aux investissements internationaux, au développement du tourisme et à la levée des sanctions internationales qui étouffent son développement, le comprendra-t-il enfin?

Cela ferait gagner un temps précieux à la Birmanie et lui éviterait, une fois de plus, de replonger dans le chaos.



Pierre MARTIAL - Ecrivain-journaliste
Président de France Aung San Suu Kyi


Aung San Suu Kyi, site français d'information et de soutien à Aung San Suu Kyi et à la Birmanie / Myanmar

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