Chronique du mercredi 29 juin 2011.
Max Guazzini symbolise l’innovation et l’originalité dans un monde du rugby réputé conservateur. Il vient de le prouver une nouvelle fois ( une dernière fois ? ) en acceptant de se sacrifier pour l’intérêt général. Non seulement, il a déclaré « Le club est plus important que moi », ce n’est pas le premier à le dire, mais lui l’a prouvé, alors qu’il aurait pu annoncer, comme d’autres, un plan de retour dans l’élite en 3 ans pour garder son pouvoir. Chapeau bas à un homme qui accepte, ainsi, de voir son œuvre lui échapper.
Derrière le pittoresque d’une situation rocambolesque, cette passation de pouvoir dépasse le cadre du seul Stade Français et s’adresse à toute la famille du rugby qui, jusque–là, a toujours su prendre avec désinvolture les sujets sérieux, traités entre la poire et le fromage avec un bon coup de rouge en signe de paraphe. La morale de l’histoire est simple mais lapidaire : « Si vous n’êtes pas capable d’être un bon gestionnaire, vous perdrez votre statut et tous les avantages qui vont avec. » Violent comme message. Pourtant, il est aujourd’hui une évidence qui n’est pas encore totalement rentrée dans les mœurs rugbystiques : un club de rugby professionnel est une entreprise comme une autre et son président a des comptes à rendre à ses actionnaires, ainsi qu’à ses employés, et, vu le montant des investissements maintenant en jeu, même les fortunes personnelles ne suffiront plus à masquer certaines suffisances…
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