Vu "Balada
triste de trompeta" de Alejandro de la Iglésia. Film espagnol en V.O pas
dans tous les cinés.
La scène d'ouverture: un spectacle de
cirque interrompu par l'irruption de l'armée républicaine (historiquement les
"gentils" mais fô pas rêver, il y a le même quotas de salauds des deux cotés
en temps de guerre (ou de paix) avec enrôlement de force des spectateurs et
des acteurs pour aller se faire tuer illico par l'armée franquiste. il y a des rires enfantins couverts par le claquement de la mitraille et des scènes de batailles en costume d'Auguste, des
pelotons d’exécution sous la bénédiction des curés, l'accolade Franco/Hitler, des cours d'écoles où les enfants de maternelle font le signe nazi, L’E.t.A, des
militaires à cheval dans les églises, des couronnes d'épines et des pieds cruxifiés, le délabrement des villes dans l’exubérance de la paix
revenue. il s'ensuit un très visuel monologue en forme de diaporama fantastique
d'images montées superbement. Décadence, humiliation, enfances volées. L'histoire,
d'abord poétique, se transforme sous nos yeux en histoire d'amour
pathologique (car l'amour est une maladie mentale, hein on est d'accord?) de
femmes battues qui en redemande, des scènes érotiques et insanes, de la
violence rendue esthétique d'hémoglobine noire et nous ne savons jamais dans quel espace de mutation
le récit dérive. Enfin, car nous sommes
épuisés, noyés par ce déferlement monochrome, le portail de sortie s'ouvre gore, sanglant et
allégorique en deux vantaux sur le final onirique, christique et vertical d'une varappe tragique à l'assaut de la vertigineuse
croix érigée, isolée en pleine montagne, sur une église.
Certaines scènes
insoutenables, grand-guignolesques, sanguinolentes, d'un hyper réalisme parfois malsain. Sans
compter que les fringues marronnasses des seventie’s, c'est raide.
N'y vas pas!
Ce qu'en dit Première:
" Balada Triste de Trompeta. L'histoire ? En Espagne, pendant la guerre civile, un enfant est séparé de son père, clown de profession qui est emprisonné puis tué. Dans les années 70, parvenu à l’âge adulte, le fils devient clown triste dans un cirque itinérant et tombe amoureux de la femme de son chef. De La Iglesia a mis son style foisonnant au service d’un cours d’histoire étalé sur plus de trente ans, évoquant des évènements réels ou fantasmés à travers des images d’archives, des décrochages surréalistes, des ellipses temporelles et des références allant des monstres d’Universal à Tod Browning. Le résultat est sidérant, drôle, flippant... en un mot excessif. Comme le prouve cette bande-annonce."