Que fait donc le FMI du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Etrange période historique que la nôtre. Où une organisation financière fortement idéologique peut dicter leur politique aux Etats supposés indépendants. Où les guerres ne se déclarent plus mais deviennent "préventives" ou de "remise en ordre", ce qui évite que les prisonniers aient quelque droit que ce soit (Guantanamo). Où le système électoral en France peut devenir au vu et au su de tous un coup d'Etat permanent, depuis l'accident démocratique de 2002 qui vit un président au score de 82%, et où la droite peut occuper une place illégitime sans que rien ne remue. Où l'économie est devenue le bras armé, indiscutée parce que se prétendant indiscutable, d'une lutte des classes inversée visant à la vaporisation mondiale des classes moyennes et au sur-enrichissement purement spéculatif, c'est-à-dire indû, des oligarques.
Nos démocraties hallucinatoires sont entrées dans l'ère où le diktat du "c'est comme ça" a remplacé le débat. Nos valeurs humanistes ont été vidées de leur sens. Nos pensées et nos bras ont été privés de combats loyaux. Nous savons tout. Nous ne faisons rien. Il faudra pourtant bien sortir de cette tétanie.
L'Ecole de Chicago (Hayek, Friedman), est le lieu où fut patiemment élaborée la thèse ultralibérale qui détrôna finalement le keynésianisme et la notion d'Etat comme garant du bien commun. Bien avant d'être reconnue unanimement sous le nom de mondialisation, cette idéologie qui ne dit pas son nom eut même son laboratoire. C'était au Chili, sous le régime de Pinochet.
On parla alors du "miracle chilien"...
Quel miracle nous promet donc le FMI de Mme Lagarde ?
Nous sommes tous les otages de la Suite 2806...