Technologie - Intégré à Visual Studio 2008, le framework ADO.NET Data Services (ex-Astoria) de Microsoft facilite la création d’interfaces REST pour optimiser les échanges de données. Le système d’information évolue pour les services web, et la création d’applications mash-up est favorisée.
Rebaptisé ADO.NET Data Services (DS), le framework Astoria de Microsoft s'est montré sous un nouveau visage aux participants des TechDays (11-13 février, Paris). Microsoft ne proposait pas jusqu'à présent un moyen simple de créer une interface REST (REpresentational State Transfert). Or désormais, « tous les échanges de données entre un client RIA ou une application DHTML / Ajax et le serveur sous-jacent convergent vers l'architecture asynchrone REST », explique Didier Girard, directeur technique de Sfeir.
Vers une architecture de services
Bien qu'encore à l'état de projet, ADO.NET DS propose enfin un moyen simple et standard pour exposer n'importe quelle donnée de l'entreprise au travers d'un service web REST. « On masque ainsi complètement la technologie sous-jacente au travers d'une API standard, accessible de n'importe où sur le web. Cela favorise la réutilisation des sources de données et des librairies clientes », explique Mike Flasko, responsable d'ADO.NET Data Services chez Microsoft.
ADO.NET DS favorise ainsi la création d'applications composites mash-up, et contribue à orienter le système d'information vers une architecture de services.
Les URI remplacent les requêtes SQL
ADO.NET DS est un framework qui repose sur une combinaison de motifs de conception (design patterns) et des librairies .NET. Intégré à Visual Studio 2008, il expose une donnée, ou un ensemble de données, au travers d'une URI via une enveloppe JSON ou ATOM/APP. Les données sont représentées selon le modèle Entity Data Model (EDM) dérivé du modèle Entité-Relation.
Plutôt que de recourir à un appel Soap ou à une requête SQL, les requêtes s'effectuent à l'aide de l'URI (Uniform Resource Identifier) de la ressource. Obtenir un article particulier sur ZDNet.fr reviendrait à écrire l'URI suivante " http://zdnet.fr/article(identifiant_article)". L'ajout, la modification et la suppression d'une donnée repose sur les verbes HTTP : GET (lecture), POST (écriture), DELETE (suppression).
REST au coeur d'infrastructures applicatives à la demande
Comme tout proxy, l'interface ADO.NET DS doit refléter en permanence l'évolution de la structure des données. Afin de limiter la charge de travail (maintenance évolutive) des développeurs, Astoria modifie dynamiquement l'interface REST. Charge au développeur de faire évoluer ensuite ses librairies clientes.
Pour guider les développeurs, l'équipe d'ADO.NET Data Services fournit des librairies clientes de base pour .NET, Silverlight (ADO.NET Data Services Silverlight Add-On), et ASP.NET Ajax.
ADO.NET DS n'est pas une lubie de Microsoft. Ce projet s'inscrit dans un vaste mouvement de fond qui consiste à créer une interface REST pour toutes les ressources informatiques existantes. Cette étape est un pré-requis indispensable pour disposer d'infrastructure applicatives réellement « à la demande ».
Un domaine que Microsoft explore dans ses labos depuis un an. ADO.NET DS complète donc les initiatives d'Amazon avec EC2 (Elastic Compute Cloud) et S3 (Simple Storage Service), de Salesforce.com avec Force.com, et même de MySQL qui propose un moteur (AWS) pour stocker et accéder des données directement sur S3.
Pour en savoir plus, consulter les Livres Blancs consacrés à ADO.NET
Source : zdnet.fr