Dans le Cosmos du réseau, toujours pareil et toujours différent, navigue sans but un film culte qui suggère une stimulante hypothèse argumentée de façon convaincante, selon laquelle les réalisateur Stanley Kubrick (qui en une occasion déclara que de faire un film c’est comme essayer d’écrire Guerre et Paix dans une auto-tamponneuse d’une fête foraine) serait l’auteur des images polémiques qui sont soi-disant la preuve documentaire des premiers pas de l’homme sur la lune.
Cela ne veut pas forcement dire que la mission de l’Apollo 11 fut une énorme imposture. Il s’agit simplement de constater que très souvent la fiction est la meilleure façon de générer des images capables de transmettre de façon convaincante la sensation de réalité. Pour que quelque chose soit vraiment crédible, il faut le feindre. Ce dont le gouvernement des Etats Unis aurait eut peur, c’est que les images réelles proportionnées par les caméras de télévisions de leurs vaisseaux spatiaux, qui d’un autre coté pouvaient tomber en panne juste au moment d’enregistrer l’événement, ne paraissent pas réelles aux yeux des téléspectateurs.
Après avoir initialement refusé, Kubrick, qui à l’époque tournait séminal film de science fiction philosophique 2001 l’odyssée de l’espace (dont les décors auraient servit à filmer les scènes du premier homme sur la lune, un dimanche dans le plus grand des secret) aurait accepté de se prêter à la tromperie avec une seule condition marquées par la fatalité de sa nature d’artiste. Recevoir comme payement le prêt d’une des inventions optiques les plus sophistiquées et avancées de la NASA, une caméra dont la prodigieuse sensibilité offrait la possibilité de filmer des images seulement avec la lumière des bougies. Cela aurait été le secret le mieux gardés (on connait bien la nécessité de l’être humain d’avoir une explication pour tout, pour plus improbable et fantastique que ce soit, à fin de pouvoir dormir tranquille) de l’inoubliable film Barry Lyndon, où Kubrick reproduit avec une exactitude incroyable la lumière de la peinture du 18ème siècle, autant dans les scènes intérieurs comme dans les extérieurs, où souvent les personnages bougent et voient à la lumière des bougies.
Il a été dit que d’une certaine façon le film Barry Lyndon est à la peinture du 18ème siècle ce que Spartacus, avec son culte du corps et les pliures des tuniques, est à la statuaire classique de l’antiquité romaine. Chacun d’eux peut aspirer légitimement à la condition de films définitifs dans leur genre, quelque chose qui peut pratiquement ce dire de tous les films de Kubrick. Qu’il fasse des films de cinéma noir, de guerre, de comédie, de science fiction, d’horreur, d’époque ou qu’il explore des chemins jamais empruntés, il laissa avec chacun de ses films une marque indélébile dans l’histoire du cinéma et une impression permanente dans la conscience du spectateur qui à eut la chance de pouvoir voir ses films.
Jusqu’au 31 juillet la Cinémathèque Française offre une grande exposition autour de son œuvre (http://www.cinematheque.fr/) qui sert de parfaite introduction à son univers incomparable.
Paul Oilzum