Schiste: pourquoi la fracturation hydraulique est-elle controversée ?

Publié le 29 juin 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Si le gaz de schiste défraie la chronique, c’est avant tout à cause de la technologie de fracturation hydraulique. Au cœur du procédé d’exploration et d’exploitation, cette technique est supposée dangereuse.

Dans le cas du gaz conventionnel, celui-ci est regroupé dans une poche de roche poreuse et perméable et peut être extrait par un simple forage vertical. Le gaz de schiste nécessite une autre approche, car les cavités où se trouve le gaz sont éparpillées dans la roche, et non reliées entre elles.

Pour pouvoir « aspirer » le gaz, il faut chercher à augmenter le volume de gaz piégé auquel permettra d’accéder le puits, en réalisant des forages horizontaux au sein de la couche où est stocké le gaz. Il faut également fissurer la roche autour de ces « drains » horizontaux. La fracturation hydraulique génère ces fissures et repose sur l’injection de fluides à haute pression dans la roche. Ces fissures doivent rester ouvertes et, pour cela, il faut jouer sur la composition des ‘propellants‘, les matériaux injectés, notamment avec des mélanges d’eau et de sable.

Aussi bien la fracturation hydraulique que le forage horizontal sont déjà utilisés dans l’exploration de gaz conventionnel, notamment pour « pousser » les réservoirs en fin d’exploitation, mais à faible échelle. Cependant, avec le gaz de schiste, il y a beaucoup plus de puits afin de multiplier les points de contact avec le réservoir, souvent tous les deux ou trois kilomètres.

Ces forages répétés, qui fracturent les roches en profondeur, sont accusés de générer des dégâts considérables dans les sous-sols et de menacer  les réseaux aquifères. Mais l’industrie continue de rechercher des techniques potentiellement moins néfastes.