Le dernier film de Woody Allen auquel j’ai consacré un récent article m’a donné envie de ressortir « de derrière les fagots » quelques uns des DVD du maître que je conserve dans le rayon « classiques » ! L’un de ses films les plus forts et les plus « d’avant-garde » (pour parler comme l’un de ces ennuyeux et collants personnages qui croisent toujours Woody ou l’un de ses avatars au détour d’un ascenseur ou d’une table de restaurant) est « la Rose Pourpre du Caire »...
D’abord parce que l’intrigue est amusante, ensuite parce qu’elle interroge le cinéma de façon vertigineuse. Mettons à nouveau la tournure pédante à venir au compte de l’intellectuel new-yorkais de base caricaturé par exemple dans « Midnight in paris » : ce film est un métalangage ! (Le cinéaste s’y interroge sur l’art et la pratique qu’il met en oeuvre)
L’intrigue est limpide : une jeune femme, Cécilia, oublie son quotidien morose sitôt qu’elle entre au cinéma. Elle voit toujours le même film (« la Rose pourpre du Caire ») si bien qu’elle en connaît toutes les répliques par cœur. Mais un jour, le jeune héros qu’elle dévore des yeux s’interrompt pour s’adresser directement à elle. Il sort alors de l’image et lui propose de quitter immédiatement la salle. Commence alors une folle aventure... A suivre.