La French Connection a besoin de tuer le commisaire Clouseau pour avoir les mains libres. Sauf qu'au lieu de tuer le flic gaffeur, la victime est un travelo récidiviste! Clouseau va alors enquêter sur ceux qui ont voulu le tuer...
La critique Friedkinienne de Borat
En 1978, Blake Edwards donne la vraie dernière aventure de l'ami Clouseau, La malédiction de la Panthère Rose. Certes, il y a eu A la recherche de la Panthère Rose, mais c'est plutôt un hommage à Peter Sellers. Ce dernier, Herbert Lom, Burt Kwouk et André Maranne sont de retour; rejoint par Dyan Cannon et Robert Webber. Si le précédent était le meilleur de la saga, celui là est l'un des moins bon.
La sauce Clouseau semble avoir trop été pompée. Déjà on se pose la question sur le retour de Lom, étant donné que son personnage disparaît avec le château dans Quand la Panthère Rose s'emmêle. Mais bon, ne rechignons pas de revoir le mythique Dreyfus plus content que jamais.
En effet, la French Connection a confondu Clouseau avec un repris de justice sans le savoir. Du pain bénni pour Dreyfus qui rêvait depuis des années de voir Clouseau mort et enterré.
Faut voir la scène d'enterrement, où tout le monde croit que Dreyfus pleure de bon coeur alors qu'il se fend la poire! Un véritable amusement pour le spectateur. Sellers accumule ici les déguisements: le petit chinois, le mafieux, le travesti...
Il semble toujours autant s'amuser dans un rôle qui ne lui a pas toujours fait du bien. Quant à Kwouk, il est largement plus présent que d'habitude, alors qu'il ne faisait que des apparitions auparavant. Et pour cause, une grande partie de l'aventure se trouve à Hong Kong.
Rien de mieux que de se servir de son ami chinois, n'est ce pas Clouseau. La séquence où le commisaire découvre que son cher Cato s'est déjà fait une nouvelle vie est assez marrante: en fait, notre ami asiatique s'est reconverti dans le salon syndomasochiste!
Niveau scénario comme je le disais plus haut, c'est moins intéressant. Comme quoi, la formule commençait à s'estomper bien avant la mort de Peter Sellers.
Mais cela reste divertissant au détriment d'être génial. Le plus marrant arrive dans les dernières minutes, où Clouseau est pitoyable en mafioso italien, avec accent à coupé au couteau, chapeau et costume typiques du pays de Berlusconi, bidon et moustache.
Un rendu grotesque et indéniablement tordant. Et que dire de la course poursuite finale entre la French Connection, les flics (avec un Dreyfus content de pouvoir dérouiller Clouseau) et Clouseau. Une scène très bien faites et particulièrement entraînante.
En bref, pour moi et comme beaucoup, la saga s'arrête ici, mort de Sellers oblige.
Un dernier réel épisode un peu décevant mais très distrayant.
Note: 15/20
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