Le tsunami consécutif au séisme a dévasté environ 300 km de linéaire côtier, de villes, de serres agricoles et d’installations industrielles. La vague est rentrée jusqu’à 10 kilomètres à l’intérieur des terres et a provoqué environ 25 millions de tonnes déchets. Quand le tsunami a reflué vers l’Océan Pacifique, il a entraîné de grandes quantités de déchets qui entrent depuis le 11 mars dans un infernal cercle océanique, la boucle du Pacifique Nord.
Les déchets projetés en mer, avions, bateaux, voitures, réservoirs, fûts, jerrycans, bombes aérosols d’origines domestique et industrielle, rejettent hydrocarbures et autres liquides toxiques, épandant dans l’océan des solvants, des acides, des pesticides, des médicaments, des bois traités... Le panache de ces déchets flottants entre deux eaux est pris en charge par le courant du Pacifique Nord et dérivent à une vitesse moyenne de 5 à 10 milles marins par jour. Il mettra 2 ans pour traverser l’Océan Pacifique avant d’être repris par le courant de Californie. Puis 2 ans de dérive seront à nouveau nécessaire pour longer du Nord au Sud les côtes californiennes. Les déchets seront en partie captés et piégés par un courant circulaire et rejoindront le Eastern Garbage Patch, une zone d’accumulation préférentielle où la densité des déchets est statistiquement élevée.
Pour en savoir plus, on peut lire le communiqué N°16 des "Robin des Bois"