LA COMPLAINTE DES SABLES
Vagabond attiré par les sables du sud
Pris dans la course folle de l’étoile galopante
Tète illuminée au désir du rêveur
S’abandonne dans les dunes mouvantes
Résonnante asphyxie du tiraillement des chairs
Le mirage aquatique à l’élégance aride
Ou la bouche desséchée contemple les vapeurs
S’enivrant sangs et suées contre les vents râleurs
Jérémiades éloquentes du ventre affamé
Aux barbares figuiers succulent à la nausée
Intrigue zénithale s’immisçant au voyage
Minutie déréglée à l’aiguille hésitante
Pourpre chaleur d’été fouettant la mine éteinte
Titubant taciturne chasseur d’un prélude
S’intoxique aux bouffées exotiques
Au dessus gronde le ciel à l’aspect rocailleux
Le marginal est là, tendu vers l’horizon spatial
Jetant une ultime fois sont regard perdu sur l’incompris du monde
Cavalier solitaire faisant l’ombre à sa pierre
Epitaphe désertique à jamais imprimée.