Magazine Politique
L'opinion publique française dissocie désormais les votes de pouvoir (Présidence et municipales) et les votes d'humeurs (cantonales, régionales ...). Pour les premières, elle recherche des arbitres capables d'incarner la confiance et d'inspirer le choix entre des candidats.
Alain Juppé occupe une place à part désormais dans la vie politique française : l'arbitre de la raison.
Il exerce ses compétences dans un domaine consensuel : les relations internationales.
Il pose un regard serein sur la vie politique intérieure.
Dans la campagne 2012, ces deux qualités vont peser de façon considérable dans un contexte de crise.
Alain Juppé sera alors la "caution du sérieux" attaché à des valeurs solides, les exprimant sans complaisance.
Pour une élection serrée à chacun de ses deux tours, ce sont des points de scores qui peuvent alors bouger dans les derniers jours quand la raison s'installe progressivement.
C'est justement de raison que le vote pro-sarkozy aura besoin parce que le style clivant du Président sortant peut emporter des réactions trop subjectives.
La gauche manque d'arbitre de ce type. Badinter a été abîmé par ses réactions au feu de l'action dans l'affaire DSK. Fabius tente d'occuper ce créneau mais il n'y est pas encore définitivement parvenu.
Ce sont des personnalités qui se positionnent alors avec fermeté, avec clarté presque dans un contre-choix par rapport à leurs ancrages naturels. Le rôle de P. Seguin en 1995 aux côtés de J. Chirac avait été un exemple caricatural alors même qu'il l'avait si souvent critiqué ou du moins pris ses distances.
Alain Juppé peut représenter les points décisifs en 2012. Tout se prépare pour qu'il en soit ainsi : c'est la fonction des arbitres de raison.
Actu : sur notre blog, nous présentons l'organisation de Barack Obama pour tenter de garder une longueur d'avance en 2012 sur le créneau des nouvelles technologies :
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