Winnie, l'enfant éponyme de Winnipeg, restera hélas la seule chose qui subsistera dans mon souvenir de cette ville canadienne, car ce ne sont pas les artistes winnipégois présentés à la Maison Rouge jusqu'au 25 septembre qui vont s'imposer à ma mémoire. C'est une ville où il fait très froid l'hiver, ce qui stimulerait la création artistique (y compris la création artistico-érotique, montrée au sous-sol) : on n'en ressort pas vraiment convaincu, face à ces déjà vus, à ces poncifs en tout genre, à ces exploits provinciaux. Quelle mouche a piqué les curateurs pour penser nous séduire par ces oeuvres de troisième rang pour la plupart ? Oh, j'entends bien les cris de parisianisme étroit, etc., mais même au fond de la Lozère, je crois qu'on trouve aussi bien, voire mieux. Certes il y a à Winnipeg des indiens, des spirites, des flics brutaux et des bûcherons alcoolos, tous excellents sujets artistiques, mais bon... Voici, par exemple, du faux naïf Marcel Dzama, natif du lieu mais qui s'épanouit à New York, un diorama hyper-kitsch de chasseurs en costume (On the banks of the Red River).
Quelle sera la prochaine scène artistique à découvrir ?
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