Au regard des derniers scandales médicaux qui ont animé la scène médiatique depuis le début de l’année 2011, les pouvoirs publics se devaient de réagir de manière ferme. En effet au-delà des légitimes préoccupations formulées par les patients, cette multiplication de problématiques a suscité de vives polémiques auprès des professionnels de santé mais également des mutuelles santé. En effet lorsqu’une mutuelle santé consent des remboursements complémentaires, elle aimerait pouvoir le faire en ayant la certitude qu’ils sont réalisés sur le fondement d’une logique bienfaisante pour ses adhérents. A cet égard, il convient de rappeler que s’agissant des seules mutuelles santé, le préjudice lié à l’affaire du médiator a coût entre 200 et 400 millions d’€uro. Or, les mutuelles santé sont exclusivement financées par les cotisations mensuellement payées par leurs adhérents ce qui limite naturellement les capacités de rebond dans l’hypothèse de la survenance d’une réelle problématique. Par ailleurs au surplus du courroux des mutuelles santé et de l’Assurance Maladie, les professionnels n’ont absolument pas apprécié l’idée d’être remis en cause dans leur intégrité à l’occasion de cette terrible affaire pour le système médical Français pris dans sa globalité.
C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont entrepris une réforme du médicament à l’initiative notamment de Xavier Bertrand. La présentation de cette réforme a été remarquablement accueillie par les différents acteurs du système médical Français parmi lesquels nous pouvons citer naturellement les patients, les mutuelles santé et les professionnels de santé. De plus à l’occasion de la première conférence internationale sur la prévention et le contrôle des infections associées aux soins qui se déroulera demain en Suisse, la Secrétaire d’Etat chargé de la Santé évoquera cette volonté de la France en faveur de la sécurité des patients : « Nora BERRA soulignera l’engagement de la France dans le programme « sécurité des patients » de l’OMS, en particulier dans le programme « partenariat africain pour la sécurité des patients », dans lequel le ministère français de la santé est impliqué. A l’issue de la cérémonie d’ouverture, la ministre s’entretiendra avec le Docteur Margaret CHAN, Directrice générale de l’OMS, au siège de l’Organisation Mondiale de la Santé ». Par voie de conséquence, il nous appartient de souligner les efforts entrepris par la France afin de corriger une situation qui s’était nettement dégradée au cours des dernières semaines. En effet, un sondage réalisé auprès des Français témoignait d’une réelle perte de confiance de ces derniers dans le système médical Français alors même que la qualité de celui-ci est universellement reconnu à travers le monde.