The Rural Alberta Advantage

Publié le 27 juin 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

INDIE ROCK - Après le succès critique de leur premier opus qui les avait propulsés sur le devant de la scène, The Rural Alberta Advantage est de retour avec DEPARTING. Un album dans la lignée du précédent qui s’il n’est pas aussi brillant que HOMETOWNS, s’avère d’excellente facture et devrait sans souci leur permettre de rester dans la lumière.

Pourtant, ce n'était pas forcément gagné d'avance et pour cause. Un voile de brume cachant une route enneigée et un titre d'album quelques peu morbide. Voilà comment Nils Edenloff et sa bande nous attire vers leur second album. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on à connu plus radieux comme accroche. Mais ne nous laissons pas influencer par cette première impression, car ces Canadiens ont bien plus à offrir une fois le disque inséré dans le lecteur. Et cela on s'en rend compte dès les premières notes de "Two Lovers" ballade folk accrocheuse qui permet au disque de s'installer tranquillement et ne pas trop brusquer l’auditeur. Par la suite les rythmes et les sonorités pop-rock s'intensifient et gagne en couleurs, permettant ainsi à Nils Edenloff de développer sa perception des relations humaine dans son Alberta natale. Et c'est là que la pochette prend tout son sens, une vision trouble et tourmentée de la vie.

Mais le parallèle s'arrête là car la puissance de la composition de l'album fait oublier d'un claquement de doigt le caractère pas toujours très joyeux des textes. Et c’est aux sons de vraies guitares, d’une vraie batterie et d’un clavier très intelligemment utilisé que The RAA nous transporte tout au long des 10 titres de DEPARTING. Le tout porté par une voix qui n’est pas sans rappeler un Billy Corgan des grands jours. Malheureusement, un constat s’impose à l’écoute de ce disque. DEPARTING contient un gros point faible, mais un seul. Ce bémol va sans conteste à "Good Night". Le titre de sortie de l'album qui fait à lui seul perdre toute cohérence à l'ensemble et dont on se demande quelle est la raison de sa présence sur le disque tant il parait hors sujet.

Au final, avec ce second opus, ceux dont la comparaison avec Arcade Fire et Neutral Milk Hotel avait été soutenue nous conforte dans le sentiment qu’ils ont trouvé leur propre route et que celle-ci devrait être nettement plus ensoleillée que la pochette ne le laisse paraitre.


Ecrit par Damien Zéni - Le 27 jun 2011