♥ ♥
Grand prix des lectrices de Elle 2010
L’auteur :
Jesse Kellerman est né en 1978. Il est le fils des écrivains Jonathan et Faye Kellerman. Les Visages est son premier roman publié en France.
L’histoire :
Lorsque Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c'est le travail d'un génie. La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l'obsession.
Ce que j’ai aimé :
- J’ai aimé l’alliance subtile entre le roman policier psychologique et les réflexions sur l’art et son marché. Malheureusement, au fil du roman, cet aspect s’efface pour laisser la place à des questions familiales, plus classiques et attendues.
« Le fait est que, en créant ces objets, le Wireman n’avait réalisé qu’une partie de son travail, et je dirais même une petite partie. Il avait fabriqué des choses. Il fallait ensuite des marchands pour transformer ces choses en art. Une fois consacrées comme tel, il n’y a plus de retour en arrière possible : on peut détruire, mais pas dé-créer. » (p. 46)
- L’histoire nous embarque assez facilement et permet de passer un agréable moment de lecture.
Ce que j’ai moins aimé :
- Des longueurs, surtout dans les passages concernant l’histoire de Victor.
- La bluette amoureuse et les dialogues entre les deux concernés frôlent quelquefois la mièvrerie.
- Il s’agit avant tout d’un roman psychologique, le suspens aurait toutefois pu être plus accentué pour happer davantage le lecteur.
Premières phrases :
« Au début, je me suis mal comporté. Je ne vais pas vous mentir, alors autant jouer cartes sur table dès maintenant : si j’aimerais croire que je me suis racheté par la suite, il ne fait aucun doute que mes intentions, du moins au début, ont manqué quelque peu de noblesse. »
Vous aimerez aussi :
Les leçons du mal de Thomas H. COOK
D’autres avis :
Les visages, Jesse Kellerman, traduit de l’anglais (EU) par Julie Sibony, Sonatine, 2009, 473 p., 22 euros
Les visages, Jesse Kellerman, traduit de l’anglais (EU) par Julie Sibony, Points, 2009, 473 p., janvier 2011, 7.80 euros